Le pétrole regagne un peu de terrain en attendant les stocks américains de brut
Vers 11H05 GMT (12H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 40,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les cours du Brent et du WTI, qui sont tombés mardi à de nouveaux plus bas depuis près de sept ans, dans une séance particulièrement volatile, repartaient timidement à la hausse mercredi, soutenus par les estimations encourageantes de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) concernant l'état des stocks américains de brut.
"Les prix du pétrole semblent avoir trouvé une certaine stabilité au cours des dernières 24 heures après avoir subi de lourdes pertes depuis vendredi", relevait Craig Erlam, analyste chez Oanda.
"La décision de l'Opep de ne pas envisager de réductions de production ni d'annoncer de plafond pour cette dernière a provoqué un autre mouvement de vente sur le pétrole et de nouvelles baisses pourraient suivre dans les semaines à venir", ajoutait toutefois l'analyste.
Depuis la fin de la semaine dernière, les cours du pétrole accusent le coup après que le cartel a décidé de ne pas intervenir pour enrayer la chute des prix en conservant en l'état son niveau actuel de production et en renonçant à des objectifs de production chiffrés malgré la surabondance générale.
"Après tout, le fait que les membres (de l'Opep) aient été incapables de fixer une quelconque limite de production signifie qu'un haut niveau de production continu est probable, ce qui va laisser le marché saturé (de pétrole)", commentaient de leur côté les analystes de Commerzbank.
Mais pour l'heure, relevaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets, les prix du pétrole ont mollement tenté de rebondir après que les statistiques de l'API ont fait état d'une baisse des réserves de brut américaines, ce qui a permis de réveiller un certain optimisme chez les investisseurs, même si cela présage d'une volatilité accrue sur les marchés pétroliers.
Selon les estimations de l'API publiées mardi, "les stocks américains de brut ont baissé de 1,9 million de barils mais les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud) ont augmenté de 600.000 barils par jour", lors de la semaine achevée le 4 décembre, observait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
L'American Petroleum Institute a par ailleurs fait état d'une très forte augmentation des stocks de produit distillés, qui ont progressé de 5,6 millions de baril, tandis que les stocks d'essence ont augmenté de 2,7 millions de barils selon ses estimations, ajoutait M. Jakob.
De leur côté, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 1,3 million de barils lors de la semaine achevée le 4 décembre.
"Avec une telle attention portée au pétrole en ce moment, les données (officielles) du département américain de l'Énergie (DoE) sur les stocks de brut (attendues à 15H30 GMT) devraient être scrutées attentivement", poursuivait M. Erlam.
(c) AFP