Le baril de Brent chute sous la barre des 40 dollars, une première en près de sept ans
Le cours du Brent échangé à Londres, qui avait franchi à la baisse lundi son précédent plus bas atteint fin août, a ensuite creusé ses pertes, atteignant de nouveaux plus bas depuis février 2009 après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de maintenir sa production inchangée malgré la surabondance d'offre pesant sur le marché.
Le baril pour livraison en janvier est tombé à 39,81 dollars mardi vers 14H00 GMT, soit un minimum depuis le 20 février 2009.
Fidèle à sa position adoptée un an plus tôt et maintenue il y a six mois, le cartel n'a donc pas annoncé de réductions de production, mais, fait plus inattendu, il n'a même pas pris la peine cette fois d'établir un objectif chiffré de production.
"Aucun plafond n'a été mentionné, ce qui suggère que le groupe n'a pas réussi à s'entendre sur la meilleure façon de tenir compte du retour du pétrole iranien sur les marchés maintenant que les sanctions ont été levées, et que le retour de l'Iran sur le marché devrait être pleinement effectif en janvier", a noté Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Le quota de production du cartel était de toute façon théorique, puisque la production réelle des pays de l'Opep se situe actuellement aux alentours de 32 millions de barils par jour (mbj), selon différentes études, soit nettement plus que l'objectif de 30 mbj maintenu lors de ses précédentes réunions.
"La combinaison d'un marché saturé d'offre et d'une demande mondiale molle semble être favorable à un nouveau déclin des cours vers les 35 dollars le baril (pour le Brent) et 32 dollars le baril (pour la référence new-yorkaise), soit le niveau atteint durant la crise financière de 2008", a observé pour sa part Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.
Sur le marché de New York, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier est tombé mardi vers 14H00 GMT à 36,64 dollars, son niveau le plus faible depuis le 19 février 2009.
(c) AFP