CGG veut lancer une augmentation de capital, avec le soutien de Bpifrance et Total
D'ores et déjà, le groupe en difficulté a dit bénéficier du soutien de la banque publique Bpifrance, son actionnaire à 7,04%, qui vient d'annoncer qu'il envisage de souscrire, aux côtés de l'IFP Energies Nouvelles, à l'appel au marché à hauteur de la participation que le concert détient, soit 10,62% du capital, a-t-il indiqué dans un communiqué publié après la clôture des marchés.
Il a précisé que le géant pétrolier Total envisageait aussi de le soutenir, si nécessaire, à hauteur de maximum 35 millions d'euros.
Elle aura pour objet de déléguer à son conseil d'administration la compétence de décider de lancer une augmentation de capital d'un montant maximum de 350 millions d'euros (prime d'émission comprise) par émission d'actions ordinaires, avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires.
Ce renforcement des fonds propres viendrait en complément des opérations de refinancement en cours, précise le texte.
Selon CGG, l'augmentation de capital serait lancée dans les meilleurs délais à l'issue de l'assemblée générale, si elle obtient le feu vert de cette dernière.
Cette annonce a mécaniquement pénalisé l'action CGG à la Bourse de Paris, où elle a abandonné 5,81% à 2,82 euros, lundi à la fermeture.
Le groupe fait face à un marché pétrolier durablement dégradé, qui a déjà grevé ses résultats au troisième trimestre, avec une perte nette de 1,07 milliard de dollars, multipliée par neuf en un an.
L'entreprise spécialisée dans les études et équipements sismiques est frappée de plein fouet par la réduction des investissements des compagnies pétrolières face à la chute des cours du pétrole, réduits de plus de moitié depuis mi-2014.
Dans le cadre de sa transformation amorcée fin 2013, CGG veut très fortement réduire ses coûts et son exposition aux activités très cycliques de sa division marine notamment pour se concentrer sur les missions à très fort contenu technologique.
En tout, les effectifs du groupe devraient avoir été réduits à 6.320 à la fin de l'année, soit une baisse de plus de 30% en deux ans, et même de 40% par rapport à la fin 2012.
Ces obligations ainsi qu'un prêt de 84 millions d'euros lié à l'acquisition en 2012 de la division géoscience du néerlandais Fugro seront remplacés par un prêt à terme garanti et à maturité 2019.
Au terme de ce processus, la plus grande partie des dettes à moyen terme de CGG à échéances 2016/2018 aura ainsi été rééchelonnée, assure le groupe.
(c) AFP