Le pétrole monte un peu, le marché scrute la réunion de l'Opep
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 70 cents à 41,78 dollars.
La réunion des pays membres de l'Opep a débuté vendredi à Vienne, où se situe le siège du cartel.
Le marché dans son ensemble espère qu'une solution sera trouvée aux prix bas, mais comme l'Arabie saoudite (le plus gros producteur au sein de l'Opep, NDLR) continue de s'y montrer indifférente, les niveaux de production devraient rester inchangés, commentait James Hughes, analyste chez GKFX.
Ainsi, même si de plus en plus de voix discordantes au sein même de l'organisation, Venezuela en tête, appellent à une réduction de la production pour soutenir les cours du brut, qui ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis la mi-2014, la plupart des analystes jugent peu probable que l'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, poids lourds du cartel, consentent à des réduction de production.
La seule chose sur laquelle les membres de l'Opep semblent s'accorder est qu'ils ne sont pas d'accord, relevaient les analystes de Commerzbank.Même si la majorité des pays membres se prononce en faveur de réductions de production, aucun d'eux ne veut diminuer sa propre offre, alors que après plus d'un an de prix du pétrole bas, tous les membres devraient vraiment être conscients du problème que pose l'indiscipline dans la production, commentait-on chez Commerzbank.
Le cartel contribue largement à la déprime des cours en s'abstenant d'abaisser ses objectifs de production et en les dépassant nettement dans les faits, et devrait ainsi s'en tenir vendredi à sa stratégie actuelle, portée par l'Arabie saoudite, consistant à inonder le marché d'or noir pour contrer l'essor du pétrole de schiste américain et préserver ses parts de marché.
Le quota de production de l'Opep devrait donc rester à 30 millions de barils par jour (...), voire être relevé d'un million de barils par jour du fait du retour de l'Indonésie dans le cartel, prévenait-on chez Commerzbank.bur-acd/mcj
(c) AFP