Le pétrole rebondit, aidé par le dollar et l'Opep
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a regagné une large part du terrain perdu la veille, soit 1,14 dollar à 41,08 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors que jeudi il avait lâché quelque 4,56% et terminé la séance sous le seuil des 40 dollars pour la première fois depuis la fin août.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a également nettement rebondi, gagnant 1,35 dollar à 43,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
En effet tout affaiblissement du dollar, notamment face à l'euro, avantage les acheteurs munis d'autres devises, puisque les échanges sont libellés en billet vert.
Or, jeudi, la monnaie américaine a souffert d'une part d'un discours de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, qui s'est inquiétée qu'elle puisse être trop valorisée, et d'autre part des annonces de la Banque centrale européenne (BCE), qui s'est montrée moins accommodante que ne l'avaient prévu les investisseurs, ce qui a fait remonter l'euro face au dollar.
Par ailleurs le marché du pétrole restait très sensible aux spéculations entourant la réunion de l'Opep, vendredi à Vienne.
On ne croit pas beaucoup à ce que l'Opep puisse prendre des mesures, mais quand le WTI passe sous les 40 dollars, il faut que le marché voie des signes de problèmes du côté de l'économie et de la demande, ou qu'il se confirme que la production (mondiale) ne va pas être réduite, pour que les gens aient envie de baisser encore, a dit pour sa part Gene McGillian, chez Tradition Energy.
Sur place à Vienne, le ministre irakien du pétrole, Adel Abdel Mahdi, qui avait reconnu mercredi n'être pas satisfait des prix du pétrole, a assuré jeudi que rien n'est décidé, nous sommes encore en train de discuter.
M. Kilduff a estimé que l'optimisme du marché face à une possible décision de l'Opep pour réduire les excédents qui plombent les cours risquait de très vite tourner court. Je crois toujours que nous terminerons la semaine sous les 40 dollars le baril pour le WTI, a-t-il dit.
(c) AFP