Trafic de pétrole de l'EI: Erdogan dénonce les accusations immorales de Moscou
La Russie est obligée de prouver ces allégations (...) celles qui impliquent ma famille sont de nature immorale, a lancé M. Erdogan lors d'un discours prononcé à Ankara devant des syndicalistes.
Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov a affirmé mercredi devant la presse que la classe dirigeante politique (turque), dont le président Erdogan et sa famille, est impliquée dans ce commerce illégal de pétrole avec les jihadistes.
Dans la foulée, M. Erdogan a accusé à son tour jeudi Moscou de jouer un rôle dans le même trafic.
Nous avons des preuves. Nous allons commencer à les révéler au monde, a-t-il menacé, citant notamment le nom de l'homme d'affaires syrien George Haswani, titulaire d'un passeport russe, qui bénéficierait selon lui des ventes de brut extrait par les jihadistes des puits qu'ils contrôlent en Syrie et en Irak.
George Haswani a été récemment frappé par des sanctions financières américaines après celles imposées par l'Union européenne (UE). Ce Syrien est accusé par Washington et Bruxelles d'acheter du pétrole à l'EI pour le compte du régime de Bachar al-Assad.
La Turquie et la Russie traversent une grave crise déclenchée par la destruction d'un avion militaire russe par l'armée turque à la frontière syrienne le 24 novembre.
Malgré ces tensions, les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et turc Mevlüt Cavusoglu devaient se rencontrer jeudi à Belgrade, en marge d'une réunion ministérielle de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), leur première rencontre depuis le début de la crise.
(c) AFP