Opep: l'Iran insiste sur son droit d'augmenter sa production de pétrole
Nous n'accepterons aucune discussion concernant l'augmentation de la production iranienne après la levée des sanctions (occidentales), a déclaré Bijan Namdar Zanganeh à son arrivée dans la capitale autrichienne, où se tient vendredi la réunion semestrielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
C'est notre droit d'augmenter notre production et personne ne peut nous limiter dans cette voie, a-t-il ajouté, précisant que l'Iran n'accepterait pas que ses collègues de l'Opep fassent pression sur lui pour poursuivre les sanctions à son égard.
Le ministre a ainsi répété que l'Iran avait l'intention d'augmenter sa production d'au moins 500.000 barils par jour (mbj) immédiatement après la levée des sanctions occidentales, qui doit intervenir début 2016 dans le cadre de l'accord nucléaire avec les grandes puissances.
M. Zanganeh a ajouté que la production augmenterait ensuite d'un million de barils jour pour atteindre environ 3,8 mbj au total.
Le ministre iranien du Pétrole a également précisé que Téhéran n'avait aucune responsabilité dans la baisse actuelle des cours du pétrole, qui ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis la mi-2014.
Le marché pétrolier, dont les prix ont évolué dernièrement à proximité de leurs plus bas niveaux en six ans et demi, est déprimé par la surabondance d'offre due notamment à l'offensive commerciale de l'Opep, Arabie saoudite en tête, qui inonde le monde d'or noir pour défendre ses parts de marché face aux hydrocarbures de schiste américains, dépassant souvent dans les faits son quota théorique de production.
Selon une estimation de l'agence Bloomberg, les membres de l'Opep ont ainsi pompé 32,12 millions de barils par jour (mbj) en moyenne en novembre.
Il semble que le niveau du pétrole de schiste (américain) n'a pas baissé mais il n'a pas augmenté significativement, a relevé le ministre iranien du Pétrole.
Mais les pays membres de l'Opep ont perdu tellement d'argent et visiblement nous ne pouvons pas changer la situation à court terme, a concédé M. Zaganeh.
(c) AFP