Le pétrole hésite toujours, dans un marché qui tente de se positionner au mieux avant l'Opep
Vers 17H40 GMT (18H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 25 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents à 41,54 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir ouvert dans le vert, ont oscillé à proximité de l'équilibre avant de franchement opter pour la baisse.
Les prix du brut sont extrêmement volatiles, ce qui est compréhensible à quelques jours de la réunion de l'Opep, relevait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Personne ne veut se trouver coincé du mauvais côté en cas de gros mouvement, donc tant les acheteurs que les vendeurs cherchent à l'évidence à faire des profits rapides à chaque fois que le marché met de l'argent à leur disposition, ajoutait-il.
La plupart des observateurs s'attendent à ce que le cartel, qui contribue largement à la déprime des cours en s'abstenant d'abaisser ses objectifs de production et en les dépassant nettement dans les faits, s'en tienne à sa stratégie actuelle consistant à inonder le marché d'or noir pour contrer l'essor du pétrole de schiste américain et préserver ses parts de marché.Le sentiment général est que l'Opep n'apportera aucun changement à son quota de production, ce qui signifie que l'excès d'offre mondiale restera en place pour quelque temps encore, ajoutait M. Razaqzada, soulignant que pour cette raison, les prix du pétrole restaient généralement tirés vers le bas.
De son côté, Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, observait que les cours du brut déclinaient pour la quatrième séance consécutive, alors que les déclarations du ministre saoudien du Pétrole à son arrivée à Vienne n'ont entraîné qu'un très éphémère rebond des cours ayant permis quelques prises de bénéfices.
Ali al-Nouaïmi a déclaré jeudi que la réunion de l'Opep aborderait tous les sujets et que son résultat n'était pas arrêté, ce que les marchés, d'après M. Lawler, ont interprété comme la possibilité que le cartel discute de réductions de production afin d'enrayer la chute des prix. Pourtant, l'avis général reste qu'une fois que toutes les discussions auront eu lieu, l'Opep ne fera toujours rien, ajoutait M. Lawler.
Dans ce contexte de surabondance persistante d'offre, les investisseurs scruteront à nouveau mercredi les statistiques hebdomadaires sur l'état des réserves de brut aux États-Unis, dont un premier indice leur sera fourni par la publication ce mardi, après la clôture des marchés, des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).
Carl Larry, analyste chez Frost & Sullivan, tablait sur une baisse des réserves de brut, d'essence et de produits distillés, tout en estimant que cette annonce serait éclipsée par les attentes sur la réunion de l'Opep de vendredi, et de possibles déclarations la précédant.
(c) AFP