Le pétrole ouvre en baisse à New York dans un marché prudent avant l'Opep
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 16 cents à 41,49 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché préfère rester prudent plutôt que d'avoir des regrets avec la réunion de l'Opep prévue vendredi à Vienne, a expliqué Carl Larry, chez Frost & Sullivan.
Si l'Opep décide de ne rien faire, ce sera mieux d'avoir parié à la baisse, a-t-il précisé, et si elle agit je ne crois pas que ça vaudra la peine de remonter, car la force du dollar est énorme en ce moment, et si la Réserve fédérale américaine relève les taux d'intérêt dans deux semaines, les cours du pétrole seront sous pression à cause du dollar fort, a-t-il ajouté.
En effet tout renforcement du dollar pénalise les acheteurs de brut munis d'autres devises, puisque les échanges sont libellés en billets verts.
La plupart des observateurs s'attendent à ce que le cartel, qui contribue largement à la déprime des cours en s'abstenant d'abaisser ses objectifs de production et en les dépassant nettement dans les faits, s'en tienne à sa stratégie actuelle consistant à inonder le marché d'or noir pour contrer l'essor du pétrole de schiste américain et préserver ses parts de marché.
Il semble n'y avoir aucun signe que l'offre excédentaire puisse être réduite dans un futur proche, ont souligné les analystes de Commerzbank, ajoutant que l'Opep n'avait pas l'intention de réduire sa production unilatéralement, sans l'implication des pays hors-Opep, notamment la Russie et la Norvège.Quant à la production de l'autre poids lourd du marché pétrolier, les États-Unis, elle n'a décliné que de 20.000 barils par jour à 9,3 millions de barils par jour en septembre, selon un rapport mensuel du Département américain de l'Énergie (DoE).
Dans ce contexte, les investisseurs scruteront à nouveau mercredi les statistiques hebdomadaires sur l'état des réserves de brut aux États-Unis, dont un premier indice leur sera fourni par la publication ce mardi, après la clôture des marchés, des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).
M. Larry a indiqué qu'il tablait sur une baisse des réserves de brut, d'essence et de produits distillés, tout en estimant que cette annonce serait éclipsée par les attentes sur la réunion de l'Opep de vendredi, et de possibles déclarations la précédant.Autre signe maussade pour les marchés, la publication mardi des chiffres sur la production industrielle chinoise, qui a enregistré en novembre son plus fort repli depuis trois ans, ce qui confirme une fois encore l'essoufflement de la deuxième économie mondiale et premier consommateur d'énergie de la planète.
(c) AFP