Koweït: le ministre du Pétrole perd son portefeuille
Le ministre des Finances Anas al-Saleh a été nommé ministre du Pétrole par intérim, selon un décret de l'émir publié par l'agence officielle Kuna, tandis que Ali al-Omair a été nommé ministre des Travaux publics dans le cadre d'un léger remaniement ministériel, décidé par l'émir.
M. Omair, qui est également député et ministre d'Etat pour les Affaires parlementaires, avait été nommé ministre du Pétrole en janvier 2014 et avait entretenu des rapports difficiles avec les patrons des grandes compagnies pétrolières publiques de l'émirat.
Il avait alors estimé dans une lettre que ces décisions ne relevaient pas de la compétence du ministre, affirmant que ce genre de nomination relevait du Conseil suprême du pétrole et du Conseil d'administration de la KPC.
En outre, la démission présentée en septembre par le ministre de l'Electricité, de l'Eau et des Travaux publics, Ahmed al-Jassar, a été acceptée, a ajouté l'agence. L'intérim à ce poste est assuré par le ministre d'Etat pour les Affaires du gouvernement, cheikh Mohamed Abdallah Al-Sabah.
Le ministre Ahmed al-Jassar avait démissionné en septembre après avoir été condamné, en même temps que quatre hauts responsables et onze anciens responsables, à deux ans de prison et une amende équivalente à 66.000 dollars (58.700 euros) chacun.
Ils avaient été laissés en liberté contre une caution individuelle équivalente à 3.300 dollars (2.900 euros).
M. Jassar devait être auditionné mardi au Parlement pour de présumés abus financiers et administratifs en rapport avec l'attribution d'un contrat de 4,3 milliards de dollars pour une extension de l'aéroport de Koweït.
Le Koweït produit 2,8 millions de barils par jour de pétrole et détient quelque 7% des réserves mondiales de brut. Ses recettes pétrolières assurent plus de 90% de ses revenus.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit se réunir vendredi prochain à Vienne pour étudier les appels de certains de ses membres à une réduction de la production en vue de soutenir les cours du brut. Le Koweït a refusé de dire s'il était favorable à une réduction de l'offre.
Le gouvernement koweïtien, formé de 16 membres, a été formé après les élections législatives de juillet 2013.
(c) AFP