Le pétrole se replie à New York, les craintes géopolitiques se calmant
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 90 cents à 42,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On est en train de revenir sur la réaction que l'on a immédiatement enregistré après qu'un avion russe a été abattu en Turquie, a résumé James Williams, de WTRG Economics.
Deux jours après le crash d'un bombardier russe abattu par l'aviation turque à la frontière syrienne, la Russie a annoncé jeudi préparer des mesures de rétorsion économique contre Ankara, ce qui relativise les craintes d'un embrasement du conflit.
Pendant un jour ou deux, les prix avaient réagi en hausse, mais ils sont en train d'inverser leur course, d'autant qu'il n'y a pas de pétrole directement en jeu sur le terrain, a expliqué M. Williams.
Il soulignait que le marché pétrolier américain, fermé la veille pour Thanksgiving, rattrapait une baisse observée jeudi par le cours du Brent, référence européenne du brut.
Les investisseurs se concentrent à nouveau sur la surabondance de l'offre, qui devrait rester en place pendant une grande partie de l'année 2016 et se traduire par de nouvelles hausses de réserves, ont jugé les experts de Commerzbank.La nervosité s'accroit à une semaine de la réunion semestrielle de l'Opep, qui contribue à la déprime du marché en s'abstenant d'abaisser ses quotas, fixés à un maximum théorique de 30 millions de barils par jour (bj), et en les dépassant nettement dans les faits.
Le marché va réagir de façon assez instable chaque fois des propos vont venir de l'Opep, a prévenu M. Williams.
Pour le moment, l'Arabie saoudite, chef de file du cartel, dit de façon moins affirmative qu'elle va garder sa politique actuelle (de production élevée)... Mais je ne pense pas qu'elle va en changer, a-t-il conclu.
(c) AFP