Le pétrole stable dans une séance qui s'annonce calme en raison de Thanksgiving
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 45,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance était stable à 43,04 dollars.
Le WTI a réussi à rebondir (...) après une augmentation moins importante que prévu des stocks américains de brut la semaine dernière, commentait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Même si les réserves de brut aux États-Unis ont augmenté d'un million de barils lors de la semaine achevée le 20 novembre, signant ainsi leur neuvième hausse consécutive, les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi se sont avérés conformes aux attentes des analystes, et bien inférieurs à ceux dévoilés la veille par l'American Petroleum Institute (API).
L'API, fédération professionnelle du secteur aux États-Unis, avait en effet annoncé, mardi après la clôture, un bond de plus de 2,5 millions de barils des stocks américains de brut.
En outre, les chiffres du DoE ont fait état d'un léger déclin de la production américaine (-17.000 barils par jour) tandis que le groupe privé Baker Hughes a également enregistré une baisse du nombre de puits en activité aux États-Unis, selon un décompte hebdomadaire avancé de deux jours à cause d'un jour férié jeudi pour Thanksgiving, ce qui semble plutôt de bon augure en vue d'une réduction de l'offre.
Les cours défendent dans l'ensemble les gains qu'ils ont accumulés depuis que la Turquie a abattu un avion de chasse russe mardi, notaient de leur côté les analystes de Commerzbank.
Les prix du pétrole avaient largement rebondi mardi dans le sillage d'un regain de tensions géopolitiques entre la Russie et la Turquie, qui a abattu mardi un avion militaire russe qu'elle accuse d'avoir violé son espace aérien à sa frontière avec la Syrie, ce qui a un temps fait craindre pour l'approvisionnement d'or noir.
Les cours avaient également été soutenus en début de semaine par des annonces de l'Arabie saoudite qui s'est dit prête à coopérer avec les autres producteurs de pétrole afin d'oeuvrer à la stabilité des prix du brut.
En dépit de cela, il y a toujours une offre excédentaire agressive sur le marché qu'il faudra du temps pour combattre, tempérait toutefois M. Otunuga.
L'excès d'offre va continuer à exercer des pressions sur le moral des investisseurs, et le pétrole reste fondamentalement orienté à la baisse, ajoutait-il.
(c) AFP