Le pétrole efface ses pertes après une hausse mesurée des stocks aux USA
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a pris 17 cents à 43,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà gagné plus d'un dollar la veille.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné cinq cents à 46,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les prix, qui perdaient plus d'un dollar le baril en début de séance new-yorkaise, se sont nettement repris après la publication des chiffres hebdomadaires du gouvernement américain sur l'état des réserves du pays, malgré l'annonce d'une hausse d'un million de barils des stocks de brut.
L'API, fédération professionnelle du secteur aux Etats-Unis, avait en effet annoncé mardi après la clôture un bond de plus de 2,5 millions de barils des stocks américains de brut.
A mon avis, les marchés auraient dû réagir par une baisse plus marquée, a reconnu M. Melek, soulignant une forte hausse des stocks du terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au WTI.
Les spéculations croissantes sur le fait que les réservoirs (...) de Cushing pourraient atteindre leur niveau maximum au premier trimestre 2016 vont exercer une pression encore plus grande sur les prix, a renchéri Ole Hansen, de Saxo Bank.
Le niveau excessif de l'offre aux Etats-Unis, en Russie ou dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui tiendra le 4 décembre une réunion semestrielle, a largement contribué à faire chuter les prix en 2014 puis à faire avorter plusieurs tentatives de rebond en 2015.
Sur ce plan, les chiffres de mercredi comprenaient tout de même un aspect positif en témoignant d'un léger déclin de la production américaine.
On n'a pas encore vu la production de pétrole diminuer aussi vite que ce que laissait espérer la baisse du nombre de puits, a relativisé M. Melek. Donc, on peut s'attendre à ce que les prix retombent à leurs bas niveaux des précédentes semaines.
Avant la relative embellie observée cette semaine, les cours avaient passé l'essentiel de novembre en baisse, se rapprochant de leurs plus bas niveaux depuis six ans et demi, à moins de 40 dollars le baril à New York.
jdy/jld/jpr
BAKER HUGHES
(c) AFP