Le pétrole repart à la baisse avant les stocks US
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 45,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 58 cents à 42,29 dollars.
La Turquie, membre de l'OTAN, a abattu mardi un avion militaire russe qu'elle accuse d'avoir violé son espace aérien à sa frontière avec la Syrie, entraînant une brusque escalade des tensions avec Moscou.
L'incident, qui a un temps fait craindre une dégradation de l'approvisionnement d'or noir car le pétrole en provenance de Russie transite notamment par le détroit turc du Bosphore avant d'atteindre la Méditerranée, avait permis aux cours de nettement rebondir mardi.
Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, les statistiques sur l'évolution des stocks américains (devraient) toutefois inverser la tendance de ces deux derniers jours pour repartir dans la tendance baissière de plus long terme.
Le ministère américain de l'Énergie (DoE) doit publier à 15H30 GMT son relevé hebdomadaire des réserves de pétrole aux États-Unis, après que l'association américaine American Petroleum Institute (API) en a donné sa propre estimation mardi soir.
Selon ce dernier, l'API estime également que les réserves d'essence ont progressé de 1,4 million de barils tandis que les produits distillés ont augmenté de 700.000 barils.
Si (les chiffres du DoE) se révèlent aussi élevés que ceux rapportés par l'API, les stocks américains de pétrole pourraient excéder le niveau record qu'ils ont atteint au printemps, soulignaient les analystes de Commerzbank.
De leur côté, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 1 million de barils lors de la semaine achevée le 20 novembre.
Selon ces experts, les réserves d'essence auraient augmenté de 950.000 barils la semaine dernière tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient pour leur part décliné de 750.000 barils.
Les marchés, préoccupés par l'excès d'offre mondiale, se tournent désormais vers le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) du 4 décembre à Vienne (Autriche) pour voir si le cartel est disposé à réduire ses niveaux élevés de production.
Selon M. Dembik, le consensus des investisseurs se serait amélioré quant aux mesures qui pourraient être prises à l'issue de la réunion de l'Opep alors que l'Arabie saoudite a laissé entendre lundi qu'elle était prête à collaborer avec d'autres producteurs non membres du cartel pour maintenir la stabilité des prix.
Qu'elle vienne des États-Unis, de la Russie ou de l'Opep, la surabondance mondiale a largement contribué à faire chuter les prix lors de la seconde moitié de 2014, puis à les maintenir à un bas niveau pendant 2015.
(c) AFP