Le pétrole hésite dans un marché perplexe sur l'Opep
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a cédé 15 cents à 41,75 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a en revanche gagné 17 cents à 44,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Alors que la majorité des observateurs jugent que l'Opep contribue largement à plomber le marché en s'abstenant d'abaisser ses quotas de production, Ryad, membre dominant du cartel, a fait un pas en avant lundi en exprimant sa volonté de coopérer avec les autres producteurs pour endiguer la chute des prix.
La réaction des investisseurs est restée mesurée, car ils sont plutôt sceptiques quant à un accord quelconque entre l'Opep et les producteurs extérieurs, a souligné M. Lipow.
La production élevée, non seulement de l'Opep mais aussi des Etats-Unis et de la Russie, a largement contribué à faire chuter les prix lors du second semestre 2014, puis à les maintenir à un bas niveau malgré quelques tentatives avortées de rebond en 2015.
C'est un bon signe que les Saoudiens tiennent de tels propos pile maintenant, à l'approche d'une réunion (semestrielle) de l'Opep le 4 décembre, a jugé Carl Larry, de Frost & Sullivan. Je ne sais pas s'ils veulent vraiment coopérer (mais) ils vont être obligés de faire quelque chose.
En ce sens, plusieurs membres du cartel, minoritaires par rapport à Ryad, ont appelé depuis le week-end à une politique moins agressive, comme le Venezuela, qui a mis en garde sur une chute des prix à 20 dollars le baril, ou l'Iran, qui a réitéré son souhait de relever sa production dans le sillage de la levée des sanctions occidentales à son encontre.
(c) AFP