Menu
A+ A A-

Le pétrole en baisse, hanté par le surplus d'offre et sans grand espoir de changement avant l'Opep

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole s'affichaient en baisse lundi en cours d'échanges européens, annulant les gains accumulés en fin de semaine dernière, alors que l'excès d'offre et la force du dollar focalisaient de nouveau l'attention des investisseurs.
Vers 11H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 43,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 87 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 1,30 dollar à 40,60 dollars.

Les cours du pétrole, un temps soutenus vendredi par l'expiration du contrat de référence de décembre pour le WTI et par la nouvelle baisse du nombre de puits en activité aux États-Unis, étaient tirés vers le bas ce lundi par la nouvelle appréciation du dollar et la résurgence des préoccupations entourant le niveau record de l'offre.

Le pétrole a ouvert de nouveau dans le rouge ce matin alors que les inquiétudes liées à l'approvisionnement mondial continuaient de peser malgré le recul des puits de forage américains, estimait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

De son côté, Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, notait que le pétrole a conclu la semaine dernière sur un regain d'optimisme des investisseurs, dans le sillage de la forte baisse du nombre de puits en activité aux États-Unis à la fin de la semaine d'échanges.

Cet important déclin a augmenté l'espoir que la consolidation des stocks américains de brut puisse avoir atteint un pic, même si nous avons aussi entendu cela plusieurs fois par le passé, ajoutait l'analyste.

Le nombre de puits en activité aux États-Unis a baissé de 10 unités la semaine dernière, selon la société de services pétroliers Baker Hughes, alors que lors de la semaine achevée le 13 novembre, la production américaine s'est stabilisée au niveau toujours très élevé de 9,182 millions de baril par jour, selon les derniers chiffres du ministère de l'Énergie (DoE).

Mais le moral des investisseurs demeure continuellement hanté par une surabondance agressive d'or noir sur les marchés et même si la production américaine ralentit, d'autres producteurs comme la Russie et l'Arabie saoudite pompent de plus gros volumes tandis que l'Iran est aussi supposé entrer en lice et commencer à lancer sa propre offre potentiellement l'an prochain, ajoutait M. Otunuga.

Les cours du Brent et du WTI s'échangent désormais à peine au-dessus de leur plus bas en trois mois atteint la semaine dernière, relevaient pour leur part les analystes de Commerzbank.

Étant donné la faiblesse actuelle des cours, ils estimaient que la pression augmentait sur l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui doit se réunir le 4 décembre.

Dans la perspective de cette réunion, l'Iran et le Venezuela essayent de faire pression sur les autres pays membres de l'Opep, afin que les prix ne tombent pas plus bas, soulignaient les analystes de Commerzbank.

Le ministre du pétrole vénézuélien a déclaré dimanche que l'Opep ne pouvait pas se permettre de prolonger la guerre des prix s'ils souhaitaient stabiliser (ces derniers), observait pour sa part M. Dembik.

De même, commentaient les analystes de Commerzbank, l'Iran a attiré l'attention sur le fait qu'il projetait d'augmenter sa production dans le sillage de la levée des sanctions occidentales à son encontre, quoique le pays ne s'attende pas lui-même à ce que l'Opep décide de changer sa politique de production le 4 décembre.

C'est pourquoi les prix sont susceptibles de baisser encore à l'approche de la réunion de l'Opep, poursuivait-on chez Commerzbank.

Le renforcement du billet vert pesait en outre sur les cours du brut qui sont libellés en dollar, et de ce fait rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises. Après avoir connu un momentané accès de faiblesse en fin de semaine dernière, le dollar reprenait du poil de la bête ce lundi, atteignant même un nouveau plus haut depuis mi-avril face à l'euro.

Le billet vert restait en effet porté par des attentes d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion mi-décembre, ce qui rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, tandis qu'à l'inverse, l'euro était toujours lesté par la perspective d'un nouvel assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).



(c) AFP

Commenter Le pétrole en baisse, hanté par le surplus d'offre et sans grand espoir de changement avant l'Opep



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 26 avril 2024 à 14:58

    Chevron pâtit sur les trois premiers des cours affaissés du …

    New York: Le groupe américain du pétrole et du gaz Chevron a annoncé vendredi dans un communiqué des résultats conformes aux attentes...

    vendredi 26 avril 2024 à 12:10

    Le pétrole monte légèrement, entre dollar plus faible et pri…

    Londres: Les cours du pétrole évoluaient en légère hausse, poussés par un dollar plus faible avant un indicateur sur l'inflation américaine et un...

    vendredi 26 avril 2024 à 08:40

    Totalenergies dégage 5,7 milliards de bénéfice sur 3 mois

    Paris: Totalenergies a enregistré un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars (5,2 milliards de francs suisses) au 1er trimestre 2024, améliorant...

    jeudi 25 avril 2024 à 21:10

    Le pétrole arrache une hausse grâce au dollar et à un seuil …

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont redressés en fin de séance, jeudi, échappant à une baisse grâce à un...

    jeudi 25 avril 2024 à 11:30

    Le pétrole atone après des stocks américains mitigés

    Londres: Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi après des données mitigées sur les stocks américains, faisant à la fois état d'une...

    jeudi 25 avril 2024 à 07:28

    Equinor: le bénéfice net chute de 46% au 1er trimestre

    Oslo: Le géant norvégien de l'énergie Equinor a accusé une chute de 46% de son bénéfice net au premier trimestre, plombé par...

    mercredi 24 avril 2024 à 21:35

    Le pétrole recule, la demande américaine préoccupe

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en baisse, mercredi, fragilisés par la faible demande d'essence aux Etats-Unis, ainsi que...

    mercredi 24 avril 2024 à 17:15

    🛢️ USA: chute inattendue des stocks de pétrole brut (-6,4 mi…

    NYC / Stocks aux USA: Les stocks américains de pétrole brut ont brutalement chuté la semaine dernière, après quatre hausses consécutives, selon...

    mercredi 24 avril 2024 à 12:24

    Le pétrole hésite avant les sanctions contre l'Iran et les s…

    Londres: Les prix du pétrole oscillaient entre gains et pertes mercredi, pris dans les doutes qui entourent les nouvelles sanctions contre le...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Jeudi 25 avril 2024 Selon Reuters, les revenus tirés du pétrole et du gaz pour la Russie devraient afficher une hausse de 30 % en 2024 par rapport à l'année précédente.

    📈 En janvier 2024, le prix du pétrole rebondit

    Le vendredi 16 février 2024

    En janvier 2024, le prix du pétrole en euros rebondit (+3,1 % sur un mois après ‑7,3 % en décembre 2023).

    Lire la suite

    📊 Historique des prix du pétrole

    Le vendredi 17 juin 2022

    Dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le prix du pétrole, corrigé de l'inflation, a atteint son plus haut niveau depuis sept ans. La Russie est l'un des plus grands producteurs de pétrole brut au monde, et de nombreux pays ont annoncé une interdiction des importations de pétrole russe dans le cadre de la guerre. Cela a entraîné des incertitudes en matière d'approvisionnement et, par conséquent, une hausse des prix. Comment la hausse des prix se compare-t-elle aux événements politiques et économiques précédents ? Examinons les prix historiques...

    Lire la suite

    📅 Les dates qui ont vu le pétrole flamber à plus de 100 dollars

    Le jeudi 24 février 2022

    Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars jeudi pour la première fois en plus de sept ans, après que le président russe Vladimir Poutine a annoncé une "opération militaire" en Ukraine. Retour sur les précédents épisodes lors desquels le baril a franchi le seuil symbolique des 100 dollars.

    Lire la suite