Le pétrole encore en baisse, mais se retient de tester ses planchers
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'était le dernier jour de cotation, a cédé juste 15 cents à 40,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) après une fin de séance très incertaine.
A Londres en revanche, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 48 cents à 44,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Toutefois, il a aussi estimé qu'une baisse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, à raison de 10 unités selon la société de services pétroliers Baker Hughes, avait apporté un peu de soutien aux cours en fin d'échanges.
C'est probablement dû au fait que cela relance les attentes qu'on va finir par voir une baisse de la production pétrolière aux Etats-Unis, a-t-il dit, tout en notant qu'actuellement celle-ci semble plutôt en phase de stabilisation, au niveau toujours très élevé de 9,182 millions de baril par jour selon les derniers chiffres du ministère de l'Energie.
Selon M. McGillian, s'il n'y avait pas des mouvements techniques d'équilibrage de risque, le marché serait reparti pour tester de nouveaux planchers, comme il l'a déjà fait en mars puis en août.
Le dollar est de fait nettement reparti à la hausse face à l'euro vendredi, à la suite de déclarations du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ce qui est pénalisant pour les acheteurs de brut munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billet vert.
Mais M. Kilduff a aussi évoqué plusieurs facteurs pouvant justifier que les cours se maintiennent, voire progressent comme l'a fait le Brent.
"Il y a assez de demande et assez de soucis de géopolitique pour apporter un soutien, et nous ne pouvons pas assister à toutes ces activités militaires et terroristes dans et autour de la Syrie et de l'Irak sans nous inquiéter pour les infrastructures pétrolières", a-t-il dit.
Tim Evans, chez Citi, a également estimé que "le marché du Brent pourrait trouver un peu de soutien dans l'idée avancée par la BCE de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif", qui serviraient à soutenir l'économie européenne avec des effets supposés bénéfiques pour la demande.
(c) AFP