Le pétrole tente de se stabiliser dans un marché sans franche direction
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait en revanche 8 cents à 40,46 dollars.
Le pétrole affronte un marché baissier avec une situation d'excédent d'offre qui crée une volatilité élevée, relevait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Selon l'analyste, si d'un côté les prix du brut sont suffisamment bas pour justifier des réductions supplémentaires de production, de l'autre le marché s'inquiète de la douceur de l'hiver des deux côté de l'Atlantique, qui pourrait conduire à une baisse de la demande pour le fioul de chauffage dans les mois à venir.
Ainsi, dans leur dernier rapport publié mercredi, les analystes de Goldman Sachs estimaient que si le scénario d'un hiver clément se confirmait, le brut pourrait même tomber, dans le pire des cas, aux alentours de 20 dollars le baril.
Mais les prix de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), au plus bas depuis 2009, pourraient conduire le cartel à adoucir sa position lors de sa réunion du 4 décembre (à Vienne), ajoutait M. Hansen.
Le WTI parvenait néanmoins à se maintenir au-dessus du seuil plancher des 40 dollars le baril, grâce notamment à un léger recul du dollar jeudi, même si plusieurs analystes doutaient qu'il résiste très longtemps.
Je considère la zone des 40 dollars le baril comme un plancher à court terme, mais pour l'instant, le seul facteur contrebalançant l'excès d'offre est le fait que le marché a procédé à des ventes excessives, soulignait Ole Hansen.
En outre, l'arrivée prochaine du pétrole iranien dans un marché déjà saturé d'offre n'était pas de nature à rassurer les investisseurs.
Les analystes de Commerzbank observaient ainsi que selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les sanctions occidentales pesant sur l'Iran pourraient être levées mi-janvier si Téhéran poursuit au rythme actuel la mise en place de l'accord nucléaire.
En conséquence, du pétrole supplémentaire en provenance d'Iran pourrait arriver sur le marché dans le courant du premier trimestre 2016, venant accroître l'excédent d'offre, expliquaient-ils, chiffrant à quelque 500.000 barils par jour ce nouvel afflux d'offre, ce dernier ayant selon eux déjà été pris en compte dans les prix du brut.
(c) AFP