Le pétrole hésite dans un marché toujours sous le joug d'une offre excédentaire
Vers 17H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 57 cents à 40,18 dollars. Le prix du WTI est tombé vers 13H00 GMT à 39,89 dollars, un nouveau plus bas depuis fin août.
Les cours du pétrole ont évolué dans des marges relativement étroites ces derniers jours. Les investisseurs ont clairement du mal à savoir s'il convient de se focaliser sur des facteurs baissiers à court terme ou sur des facteurs haussiers sur le légèrement plus long terme, relevait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Plusieurs analystes estimaient toutefois que le climat général allait rester baissier sur les marchés pétroliers, rien ne laissant croire à une résorption des excédents à court terme.
Dans l'état actuel des choses, il semblerait que peu de gens soient convaincus que nous allons voir une chute importante des stocks de pétrole de sitôt, ajoutait M. Razaqzada.
Les dernières statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) ont en effet révélé une nouvelle consolidation de 300.000 barils des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 13 novembre.
Même s'il s'agit de la plus faible augmentation des stocks depuis huit semaines, comme l'ont noté les analystes de Commerzbank, ce chiffre a déçu certains investisseurs qui s'étaient pris à croire à la prédiction, la veille, d'un reflux de 500.000 barils avancée par l'association professionnelle American Petroleum Institute (API).
Aussi les prix du pétrole pourraient-ils chuter plus bas avant que nous n'assistions à un rebond notable, poursuivait M. Razaqzada, estimant toutefois que le pétrole était confronté à un mouvement de vente excessif à court terme.
Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets, observaient également que la récente appréciation du dollar contribuait à peser sur les prix du brut.
Or, une telle hausse des taux rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, ce qui a tendance à soutenir le billet vert. Mais un dollar fort pénalise à l'inverse les acheteurs d'or noir munis d'autres devises, le pétrole étant libellé en billets verts.
(c) AFP