Le pétrole s'affiche en timide hausse après les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 6 cents à 40,81 dollars.
Le WTI a même brièvement franchi à la baisse mercredi le seuil symbolique des 40 dollars le baril pour atteindre 39,91 dollars, soit son plus bas niveau depuis fin août.
La progression des stocks, à hauteur de 300.000 barils durant la semaine achevée le 13 novembre, a été certes très inférieure à ce qu'avaient prévu les analystes interrogés par l'agence Bloomberg (+2 millions de barils). Mais elle a déçu ceux qui s'étaient pris à espérer enfin un reflux, conformément à ce qu'avait estimé mardi l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) (-500.000 barils).
Par ailleurs, les investisseurs n'ont guère pu trouver de réconfort du côté de la production nationale qui s'est stabilisée, refluant de juste 3.000 barils par jour (à 9,182 millions de barils par jour).
En revanche, les stocks de produits distillés, dont le fioul de chauffage, ont décliné plus que ne l'avaient anticipé les experts de Bloomberg (-800.000 barils au lieu de -500.000 attendus), et les raffineries ont encore augmenté leur cadence. Les stocks d'essence ont néanmoins progressé alors qu'un reflux était escompté.
L'augmentation des stocks beaucoup moins prononcée que lors de la semaine précédente est due à des importations moins importantes et à un taux plus élevé de raffinage, relevaient les analystes de Commerzbank.
Ces derniers observaient également que la plus forte progression que prévu (+1,5 million de barils) des réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, étaient en ligne avec les estimations de l'API.
Le niveau toujours soutenu de la production américaine de brut est susceptible d'avoir joué un rôle là-dedans, puisqu'elle n'a décliné que légèrement sur une semaine et reste juste en dessous de son plus haut niveau en trois mois, ajoutaient-ils.
Le Brent comme le WTI restent proches de leurs supports alors que le dollar fort et l'excès d'offre mondiale continuent de peser (sur les cours), notaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Les minutes de la dernière réunion de la Fed publiées mercredi ont confirmé que la majorité des membres de son Comité de politique monétaire (FOMC) estimaient fin octobre que les conditions économiques permettant une première hausse des taux d'intérêt américains pourraient bien être atteintes en décembre, ce qui a soutenu le niveau élevé du dollar.
Or, un dollar fort pénalise en effet les acheteurs d'or noir munis d'autres devises, le pétrole étant libellé en billets verts.
(c) AFP