Le pétrole repart en baisse, pénalisé par le dollar et les excédents
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a perdu 1,07 dollar à 40,67 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), annulant son rebond de la veille.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a reculé de 99 cents à 43,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
On recommence à prêter attention à (la surabondance de) l'offre, et en plus le dollar est plus fort, a résumé Matt Smith, chez ClipperData.
Pour M. Smith, les cours bénéficiaient ainsi de la prudence des investisseurs, qui hésitent à parier sur une baisse trop forte des cours alors que le contexte géopolitique reste instable, quatre jours après les attentats qui ont fait 129 morts à Paris.
En représailles des attaques meurtrières perpétrées par l'organisation État islamique (EI), la France bombarde depuis dimanche le fief de l'EI à Raqa, dans le nord de la Syrie, et promet de poursuivre ses frappes dans les semaines à venir, faisant craindre des difficultés d'approvisionnement pour le brut.
Mais hors ce facteur de soutien, tout poussait les cours à la baisse mardi, à commencer par la force du dollar, qui s'affiche au plus haut face à l'euro depuis sept mois, à la suite notamment d'une petite reprise de l'inflation venue encore renforcer les attentes d'une hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis le mois prochain.
Le renforcement du dollar tend à peser sur les cours du dollar car il pénalise les acheteurs munis d'autres devises, les échanges de brut étant libellés en billet vert.
En outre, nous nous attendons à voir une nouvelle progression des stocks de brut (aux Etats-Unis), alors que nous ne sommes que quatre millions de baril en deçà du record atteint au printemps dernier, a noté Matt Smith.
Le ministère américain de l'Energie doit publier mercredi son relevé hebdomadaire des stocks de pétrole aux Etats-Unis, et dès mardi soir l'association professionnelle API doit en fournir une estimation.
(c) AFP