Le pétrole cherche une direction dans un marché lesté par l'offre et le dollar
Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 47,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New YorkMercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 7 cents à 43,94 dollars.
Dans l'ensemble, les cours du brut continuent de dériver à la baisse, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Renforçant la méfiance des investisseurs vis-à-vis des perspectives du marché du pétrole, de nouvelles données chinoises ont déçu mardi. Le gouvernement chinois a en effet annoncé un nouveau recul de l'inflation, confirmant l'essoufflement de la demande dans la deuxième économie mondiale.
Une faible demande et une offre trop importante au niveau mondial, auxquels s'est ajouté le ralentissement de l'économie chinoise ont fait plonger les cours du brut depuis leur plus haut de 2014, quand ils dépassaient les 100 dollars.
Et pour l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le marché pétrolier ne devrait pas se rééquilibrer autour de 80 dollars le baril avant la fin de la décennie.Le processus d'ajustement du marché pétrolier se fait rarement en douceur, mais dans notre scénario central, le marché se rééquilibrera à 80 dollars le baril en 2020, avec une poursuite de la hausse des prix par la suite, écrit l'AIE dans sa grande étude prospective annuelle.
Pour l'AIE, les baisses de dépenses d'investissements devraient réduire la production future et ainsi contribuer au rééquilibrage du marché.
Mais dans l'immédiat, l'offre devrait rester surabondante.Même s'il y a une réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) en décembre, les récentes informations faisant état d'une hausse de la production en Russie et en Arabie saoudite invalident les attentes d'une baisse de la production avant la fin de l'année, prévenait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
De plus, les cours du brut continuaient de subir l'impact négatif du renforcement de la monnaie américaine, car un tel mouvement rend plus onéreux les achats d'or noir, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
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(c) AFP