Le pétrole baisse encore sous le poids du dollar
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a perdu 91 cents à 44,29 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé seulement 56 cents à 47,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
En effet le nombre bien supérieur aux attentes de créations d'emploi en octobre aux Etats-Unis, témoignant de la santé de l'économie, a été perçu comme une incitation pour que la Réserve fédérale relève ses taux prochainement, conformément aux souhaits plusieurs fois exprimés par ses principaux responsables.
Or tout redressement des taux aura pour effet de rendre le dollar plus attractif, et en anticipation le dollar est monté vendredi à son plus haut niveau en six mois. Comme les échanges de brut sont libellés en dollars, ce mouvement pénalise les acheteurs munis d'autres devises et pèse sur les cours.
Le prix du pétrole avait commencé à baisser dès mercredi, à la suite de déclarations de la présidente de la Fed Janet Yellen rappelant déjà qu'une hausse des taux restait possible dès le mois prochain.
Dans ce contexte, négatif pour l'ensemble des matières premières, l'annonce d'une nouvelle baisse du nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis est passée inaperçue.
Une autre annonce a laissé de marbre les investisseurs, celle que l'oléoduc Keystone qui devait acheminer du pétrole canadien aux raffineries du bord du Golfe du Mexique ne serait finalement pas construit.
En effet ces actualités ne suffisent pas à faire oublier que le marché souffre toujours de gros excédents mondiaux.
"La chute des prix est censée décourager plutôt qu'encourager la production mais c'est l'inverse qui se produit à court terme, les producteurs se ruant pour engranger des recettes en poussant les unités de production à leurs limites", a fait valoir David Hufton.
(c) AFP