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Le pétrole repart à la baisse, pénalisé par le renforcement du dollar

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole perdaient du terrain vendredi en fin d'échanges européens, retrouvant le chemin de la baisse du fait de la forte appréciation du dollar après la publication de données sur l'emploi américain bien meilleures qu'attendu.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 47,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 52 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 77 cents à 44,43 dollars.

"La force du dollar a fait dégringoler les matières premières vendredi", observait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Si "le pétrole a mis un peu de temps à réagir aux chiffres robustes de l'emploi étant donné les conséquences positives pour la demande dans une économie américaine en expansion", il a fini par repartir en nette baisse, inscrivant son troisième jour de pertes consécutif, relevait M. Lawler.

Le billet vert s'est trouvé renforcé vendredi par l'annonce de créations d'emplois bien plus élevées qu'attendu aux États-Unis en octobre, une donnée de nature à renforcer la probabilité d'une hausse des taux d'intérêt américains en décembre, ce qui rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs.

Or, le renforcement du billet vert - qui a atteint vendredi son niveau le plus élevé en plus de six mois face à l'euro (1,0707 dollar pour un euro) - rend plus onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Les investisseurs attendaient désormais, après la clôture des échanges, les chiffres de la société de services pétroliers Baker Hughes sur le nombre de puits de pétrole en activité pour cette semaine, en quête d'indices sur l'offre d'or noir des États-Unis.

Ces données sont particulièrement décortiquées dans un marché restant par ailleurs lesté par une surabondance persistante d'offre.

"Un renforcement du dollar n'est pas une bonne nouvelle pour les prix du pétrole, pas plus que ne l'est l'annonce que la production en mer du Nord va atteindre quasiment un plus haut en deux ans, à 2,05 millions de barils par jour en décembre", relevait David Hufton, analyste chez PVM, rappelant par ailleurs que la production russe s'était établie à un record de 10,78 millions de barils par jour en octobre.

"La chute des prix est censée décourager plutôt qu'encourager la production mais c'est l'inverse qui se produit à court terme, les producteurs se ruant pour engranger des recettes en poussant les unités de production à leurs limites", ajoutait David Hufton.

Les analystes de Commerzbank observaient à ce titre que les prix du pétrole ne devaient attendre aucun soutien de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), engagée dans une politique de maintien de ses parts de marché, et qu'une réduction de l'offre ne pouvait donc venir que des pays producteurs hors-Opep.

"Les signaux que l'Opep envoie aux producteurs de pétrole européens sont peut-être subtils mais clairs: alors que l'Arabie saoudite a maintenu récemment des prix relativement stables pour ses clients asiatiques et américains, des réductions records de 4,75 dollars par baril pour le pétrole brut saoudien, comparé au cours du Brent, ont été convenues avec les clients européens pour décembre", observaient-ils.

"L'Opep exige clairement que les producteurs hors-Opep coopèrent et fassent preuve de discipline quand il s'agit des volumes de production", soulignaient-ils.

(c) AFP

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