Libye: exportations suspendues sur l'un des principaux terminaux pétroliers
L'état de force majeure, invoqué dans des circonstances exceptionnelles, permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.
Depuis 2014, ce pays riche en pétrole dispose de deux autorités politiques qui se disputent le pouvoir, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est du pays.
Du fait de la cessation des exportations par les gardes des installations pétrolières (partisans des autorités reconnues), la NOC décrète l'état de force majeure dans le terminal pétrolier de Zwitina (est) à partir du 3 novembre 2015, a indiqué la compagnie dans un communiqué publié jeudi sur son site.
Selon l'agence de presse Lana, dépendante des autorités reconnues, les gardes des installations pétrolières avaient interdit mardi l'exportation de pétrole depuis ce terminal au profit des clients de la NOC basée à Tripoli.
La NOC de l'Est tente d'arracher sa légitimité à la NOC Tripoli en intimidant les compagnies et clients internationaux à résilier leurs contrats avec Tripoli et les substituer par des contrats avec elle.
Il y a deux ans, l'état de force majeure avait été décrété sur plusieurs sites pétroliers parce que la NOC, alors unie, s'était trouvée incapable d'honorer ses contrats de brut à ses clients à cause de mouvements de grèves des gardes des installations dans l'est du pays.
Les gardes avaient fait fermer les principaux terminaux pétroliers faisant chuter la production du pays.
Un responsable de la Banque centrale déclarait en août à l'AFP que la production pétrolière s'élevait à 500.000 barils par jour contre 1,6 million avant l'été 2014.
(c) AFP