Le pétrole cède encore un peu de terrain à New York
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre cédait 40 cents à 45,92 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après une ouverture juste à l'équilibre.
Hier le dollar fort et l'augmentation des stocks de brut avaient fait perdre plus d'un dollar après le bond de presque 5 dollars qu'on avait vu en une semaine, a commenté Gene McGillian, chez Tradition Energy.
Mais jeudi, le marché continue à se stabiliser(...) tandis que se livre une bataille entre les attentes d'un resserrement entre l'offre et la demande dans l'année à venir, grâce à une baisse de la production nord-américaine essentiellement, et l'inquiétude d'une poursuite des excédents mondiaux, a-t-il ajouté.
Le marché attend une direction et la bataille sera de savoir si la baisse de la production nord-américaine va arriver assez vite pour apaiser les craintes suscitées par un retour sur le marché de la production iranienne et le niveau record de la production de certains autres acteurs, a encore déclaré M. McGillian.
A cet égard les analystes de la Commerzbank, qui ont imputé l'essentiel de la chute des cours de mercredi à un renforcement du dollar pénalisant pour les acheteurs munis d'autres devises, ont évoqué une stabilisation depuis deux mois de la production pétrolière des Etats-Unis - qui a affiché une légère hausse dans des chiffres hebdomadaires publiés par le ministère de l'Energie (DoE).
Selon eux, pour tout changement décisif de direction, au moins une composante déterminante manque: une baisse solide et soutenue de la production américaine de brut.Du côté des stocks nord-américains, leur augmentation continue depuis le 23 septembre est un motif supplémentaire d'inquiétude. Depuis plusieurs semaines les stocks de brut ne font qu'augmenter, ce qui ne permet pas aux cours du pétrole de rebondir durablement, a déclaré de son côté Christopher Dembik, chez Saxo Banque.
Le ministère américain de l'Énergie (DoE) a annoncé qu'ils avaient augmenté de 2,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 octobre, les laissant à 482,8 millions de barils, soit tout près de leur niveau le plus haut de l'année (490 millions de barils).
Malgré tout, M. McGillian a indiqué qu'il tablait sur un resserrement entre l'offre et la demande dans les semaines et mois à venir, propice en fin de compte à une hausse des cours. Mais cela ne va pas se faire en ligne droite, chaque fois que nous aurons une information poussant à la baisse, le marché sera sous pression avant de refaire surface, a-t-il dit.
(c) AFP