CGG coupe à nouveau dans ses effectifs pour surmonter la chute du pétrole
Ces annonces ont été sanctionnées à la Bourse de Paris, où l'action CGG dégringolait de 9,91% à 3,62 euros vers 10H10 (9H10 GMT).
L'entreprise spécialisée dans les études et équipements sismiques est frappée de plein fouet par la réduction des investissements des compagnies pétrolières face à la chute des cours du pétrole, réduits de plus de moitié depuis mi-2014.
Nous considérons aujourd'hui, comme tous les acteurs du secteur d'ailleurs, que cette situation est non plus temporaire, mais durable, a-t-il poursuivi.
Dans le cadre de sa transformation amorcée fin 2013, CGG veut réduire encore plus ses coûts et son exposition aux activités très cycliques de sa division marine notamment pour se concentrer sur les missions à très fort contenu technologique.
Le groupe va ainsi supprimer 930 emplois supplémentaires dans le monde, dont 310 en France, après la réduction déjà annoncée d'environ 2.000 postes sur un total de 9.700 à la fin 2013.
En tout, les effectifs du groupe devraient avoir été réduits à 6.320 à la fin de l'année, soit une baisse de plus de 30% en deux ans, et même de 40% par rapport à la fin 2012.
La voilure de la flotte de prospection sismique sera aussi réduite à nouveau et passera à 5 navires d'ici au deuxième trimestre 2016, contre 18 fin 2013. A fin octobre, CGG ne comptait déjà plus que 8 bateaux.
Ce rééquilibrage de portefeuille vers des activités à forte valeur ajoutée et la réduction drastique de nos coûts nous permettent de nous adapter au nouvel environnement de marché, de résister dans le bas de cycle que nous traversons, même s'il doit durer, et d'être dans la meilleure configuration possible pour tirer profit du rebond quand il viendra, a assuré M. Malcor.
- Augmentation de capital
Au terme de la transformation de CGG d'une société d'acquisition sismique en un groupe intégré dans les géosciences, le chiffre d'affaires de la division géologie, géophysique et réservoir (GGR) représentera plus de 60% de l'activité du groupe.
Mais les charges liées à cette opération ont grevé les résultats trimestriels et continueront à affecter les comptes futurs, principalement aux deuxième et troisième trimestres 2016, a prévenu CGG.
Pour y faire face, le groupe envisage trois options possibles à une échéance qui n'a pas été précisée: la vente d'actifs non stratégiques, une augmentation de capital ou l'entrée d'intérêts minoritaires dans certains de ses actifs.
J'insiste sur le point minoritaire, a dit le directeur général, alors que CGG avait échappé fin 2014 à une tentative de rachat hostile par son concurrent Technip.
Le plan est dimensionné pour passer cette crise de manière durable (...) C'est pour ça qu'il est profond et douloureux, mais il est nécessaire pour nous mettre dans une position où la société survit et continue à se développer même si ces conditions devaient durer, a-t-il ajouté.
Sur la période allant de juillet à fin septembre, la perte nette a été multipliée par neuf à 1,07 milliard de dollars, contre un résultat net négatif de 116 millions de dollars un an plus tôt. C'est bien plus que la capitalisation boursière du groupe, qui s'élevait à 646 millions d'euros jeudi matin.
Le résultat opérationnel a été divisé par près de 13 à 4 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires en chute de 32% à 470 millions de dollars.
Mobilisé sur la gestion de sa trésorerie, CGG est toutefois parvenu à dégager un cash flow libre positif de 22 millions de dollars, contre -63 millions de dollars au troisième trimestre 2014.
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