Le pétrole ouvre en baisse, prudence avant les chiffres sur les stocks
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre cédait 23 cents à 47,67 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une nouvelle hausse modérée des stocks de brut, à hauteur de 2,5 millions de barils, lors de la semaine achevée le 30 octobre.
Toujours selon ces experts, les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 1,25 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient décliné de 2 millions de barils.
L'association professionnelle API, qui a livré ses propres estimations mardi soir, a évoqué des tendances globalement similaires, avec une hausse de 2,8 millions de barils des stocks de brut, un repli de 3 millions de barils de ceux d'essence, et de juste 200.000 barils de ceux de produits distillés.
Toutefois la question restait posée de savoir si cette situation justifiait que les cours retrouvent leur plus haut niveau depuis la mi-octobre, à la faveur d'un bond de presque 11% en une semaine.
Selon Carl Larry, chez Frost & Sullivan, le rythme élevé des ventes de voitures aux Etats-Unis, au plus haut depuis dix ans selon les chiffres d'octobre parus mardi, donne l'espoir de voir les Américains maintenir leur consommation de produits pétroliers à un niveau élevé.
La demande américaine, combiné à la réduction des investissements des producteurs de pétrole, donne un espoir de rééquilibrage d'un marché actuellement écrasé par les excédents.
"Le baril à 50 dollars semble équilibré, c'est lié à l'économie", a dit M. Larry, assurant que actuellement "l'économie américaine est assez solide pour pousser le brut jusqu'à 50 dollars".
"Le prix du Brent (coté à Londres) risque de pouvoir difficilement défendre le seuil des 50 dollars le baril" franchi mardi, estimaient en revanche les analystes de Commerzbank.
Ils ont fait remarquer que la hausse des cours avait été favorisée par des éléments ponctuels n'illustrant pas de tendance durable à l'atténuation des excédents: une grève des ouvriers de Petrobras au Brésil, et la fermeture d'un terminal d'exportation en Libye en raison de la sécurité dégradée.
(c) AFP