Le pétrole se consolide dans un marché circonspect avant les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 50,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir nettement rebondi mardi, franchissant respectivement les seuils des 50 et 47 dollars le baril, oscillaient à proximité de l'équilibre, dans l'attente des statistiques hebdomadaires sur les stocks américains de pétrole.
"La spéculation sur une baisse des réserves de brut pourrait expliquer cette soudaine remontée des cours du pétrole (mardi)", notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Par ailleurs, d'autres spécialistes du marché estimaient que la hausse des cours avait été amplifiée par des circonstances plus ponctuelles, une baisse de la production en Libye et une grève des ouvriers du secteur pétrolier au Brésil.
Le marché attendait désormais la publication dans l'après-midi des chiffres hebdomadaires du ministère américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de brut aux États-Unis, considéré comme un bon indicateur des rapports entre l'offre et la demande chez le premier consommateur de pétrole au monde.
Cependant, relevait M. Dembik, "les statistiques de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiées hier soir après la clôture des marchés américains n'ont pas plaidé pour une baisse des stocks".
"En effet, d'après la première estimation de cet organisme privé indépendant, les réserves de brut auraient augmenté de 2,8 millions de barils sur la semaine précédente", soulignait-il.
Selon Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, l'API a fait en outre état d'une baisse de 0,5 million de barils des réserves de brut du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud du pays), qui sert de référence au WTI, le pétrole échangé à New York.
"L'API rapporte une petite baisse dans les produits distillés, de 0,2 million de barils, mais un nouveau repli important des réserves d'essence, de 3 millions de barils", ajoutait M. Jakob.
De leur côté, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 2,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 octobre.
Toujours selon ces experts, les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 1,25 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient décliné de 2 millions de barils.
Dans ces conditions, "le prix du Brent risque de pouvoir difficilement défendre le seuil des 50 dollars le baril", estimaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP