Le pétrole rebondit, anticipant un ralentissement de la hausse des stocks US
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 49,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,27 dollar à 47,41 dollars.
Les prix du brut ont été tirés dans deux directions aujourd'hui, expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Après s'être initialement repliés sur fond de craintes suivant l'annonce par la Russie d'une production record au mois d'octobre, les cours du Brent et du WTI sont repartis de l'avant dans le sillage des déclarations du ministère de l'Énergie des Émirats arabes unis, relevait l'analyste.
Le ministre a indiqué qu'il voyait les prix du pétrole augmenter une nouvelle fois alors que la demande se reprend et que les stocks de pétrole de schiste déclinent, précisait M. Hewson.
Selon M. Hewson, ces mouvements contradictoires sont devenus familiers depuis qu'un déséquilibre persistant entre offre et demande pèse sur les prix et alors que les ministres des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) tentent d'empêcher les cours de franchir un certain plancher en exerçant une pression à la hausse sur les cours.Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, estimait pour sa part que la hausse des cours, en dépit du pessimisme croissant entourant la demande de brut, pouvait s'expliquer par le fait que les investisseurs trouvaient un tel sentiment négatif injustifié.
De plus, le retour imminent des raffineries américaines à leur plein régime après opérations de maintenance saisonnières devrait entraîner une reprise de la demande des produits pétroliers, tels que les produits distillés, et conduire à une baisse des stocks, poursuivait M. Razaqzada.
Les raffineries devraient notamment se mettre à produire du fioul de chauffage alors que les températures commencent à fraîchir aux États-Unis, comme le soulignait Bob Yawger, analyste chez Mizuho Securities.Les nouveaux chiffres du ministère américain de l'Énergie (DoE) sont attendus mercredi, et doivent être précédés mardi, après la clôture des échanges, par une estimation fournie par l'association professionnelle API.
Ces données devraient être surveillées de près, soulignait Fawad Razaqzada car, selon lui, si les attentes des investisseurs n'étaient pas satisfaites, cela ouvrirait une nouvelle voie à la déception, ce qui risquerait de peser sur les cours.
Une augmentation des stocks serait la sixième d'affilée, après le déclin observé traditionnellement durant les mois d'été, correspondant à la forte demande en essence favorisé par les déplacements automobiles estivaux.
Christopher Dembik, analyste chez saxo Banque, jugeait toutefois que l'excès d'offre restait un état de fait que les investisseurs devront gérer pendant au moins encore plusieurs mois, notamment sous l'effet de l'accroissement substantiel de la production iranienne.
(c) AFP