Le pétrole rebondit légèrement dans un marché déjà tourné vers les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 49,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 89 cents à 46,55 dollars.
Depuis les trois dernières séances, la volatilité semble diminuer avant les chiffres des stocks de brut qui seront publiés en ce milieu de semaine, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Malgré ce léger rebond, le déséquilibre persistant entre l'offre et la demande sur les marchés pétroliers continuait à freiner toute hausse durable des prix.
Les orientations du marché pour le pétrole brut demeurent baissières alors que l'offre excède toujours la demande et qu'une crainte persistante que le dollar se renforce quand la Réserve fédérale américaine (Fed) augmentera finalement ses taux d'intérêt, freine les investisseurs, notait Dominic Stewart, analyste chez ETX Capital.
Selon ce dernier, la perspective d'une faible demande chinoise et une production russe record ont également pesé sur les cours du pétrole.L'annonce en début de semaine que l'activité manufacturière en Chine a continué de se contracter fortement en octobre, quoique à un rythme moins prononcé que les mois précédents, était en effet jugée de mauvais augure pour la santé de la deuxième économie mondiale et du premier consommateur d'énergie au monde.
De même, aux États-Unis, l'activité manufacturière s'est un peu ralentie, même si elle est restée proche des attentes.
Les données relatives à l'activité économique dans le secteur manufacturier publiées lundi en Chine et celles des États-Unis témoignent d'une croissance seulement modérées de la demande de pétrole chez ces deux pays qui sont des consommateurs de brut de premier plan, soulignaient pour leur part les analystes de Commerzbank.Le fait que le schéma fondamental du marché reste négatif a été confirmé par les dernières données sur la production de pétrole brut de la Russie, relevaient également Tamas Varga et Stephen Brennock, analystes de PVM.
Le plus gros producteur du monde a augmenté sa production en octobre pour atteindre un nouveau record de l'ère post-soviétique, à 10,78 millions de barils par jour, ajoutaient-ils.
Les investisseurs étaient désormais tournés vers les prochains chiffres hebdomadaires des réserves américaines de brut, qui seront publiés mercredi.
La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiera pour sa part ses estimations dès mardi, après la clôture des échanges européens.
Si nous voyons les stocks de brut se stabiliser dans le sillage d'une utilisation en hausse des raffineries, dont la saison de maintenance de septembre-octobre touche à sa fin, cela pourrait conduire à de nouvelles hausses des cours pétroliers, indiquait Angus Nicholson, analyste chez IG.
Mais les experts estimaient pour la plupart que le département américain de l'Energie (DoE) devrait annoncer une nouvelle progression, la sixième d'affilée, des réserves au cours de la semaine passée, ce qui traduit généralement une baisse de la demande de la première économie mondiale.
(c) AFP