Le pétrole finit en petite baisse, la demande inquiète
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a cédé 45 cents à 46,14 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a perdu 77 cents à 48,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Après une clôture à un niveau élevé vendredi, les statistiques économiques d'aujourd'hui (lundi) ont été sans éclat, et n'ont sûrement pas suffi à soulager quelques inquiétudes sur la demande mondiale, a commenté Kyle Cooper, chez IAF Advisors.
Ce chiffre n'a représenté qu'une légère déception mais cela a été suffisant pour remettre de la pression à la baisse sur les cours, a souligné ainsi John Kilduff, analyste chez Again Capital.
Aux Etats-Unis, l'activité manufacturière s'est un peu ralentie, même si elle est restée proche des attentes, alors que les dépenses de construction ont augmenté un peu plus qu'attendu.
Globalement on se trouve juste dans un marché excédentaire avec une demande qui ne suffit pas à motiver les gens, a ajouté M. Cooper, qui a indiqué par ailleurs qu'il tablait déjà sur une nouvelle augmentation des stocks américains de pétrole brut dans les chiffres hebdomadaires qui seront annoncés mercredi. Ce serait la sixième de suite.
Les prix du brut ont ouvert la semaine en territoire négatif, les investisseurs restant prudents à la suite d'informations faisant état d'une production de brut record en Russie, qui a affecté le moral du marché, a déclaré pour sa part Myrto Sokou, analyste chez Sucden Financial.
Selon les analystes de PVM, la production russe de pétrole brut a atteint en octobre un nouveau plus haut depuis la fin de l'Union soviétique, à 10,78 millions de barils par jour (mbj) contre 10,74 mbj le mois précédent.
La Russie est ainsi devenue le plus gros producteur de pétrole au monde devant l'Arabie saoudite (qui affiche une production de 10,1 millions de barils par jour en octobre), le royaume du Golfe restant toutefois le plus important exportateur mondial d'or noir, relevait Mme Sokou.
(c) AFP