Le pétrole hésite après le PIB américain
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 49,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir débuté la journée dans le rouge, sont repassés dans le vert après la confirmation du coup de frein sur la croissance aux États-Unis au troisième trimestre, avant d'osciller faiblement autour de l'équilibre.
"Le pétrole brut est allé à contre-courant du reste des matières premières après la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Cela résulte en grande partie d'une frilosité des investisseurs après l'énorme rebond de mercredi consécutif à l'augmentation moins forte que prévu des stocks américains hebdomadaires de brut", notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
La décision prise mercredi par la Réserve fédérale de laisser inchangés ses taux directeurs, tout en laissant la porte ouverte à une hausse de ceux-ci dès décembre, n'a en effet pas semblé peser sur les cours dans l'immédiat.
Mais une croissance modérée aux États-Unis publié jeudi pourrait conforter les investisseurs dans leur opinion que la Fed va rester attentiste, de peur de nuire à la reprise de la première économie mondiale.
La croissance économique des États-Unis a marqué le pas au troisième trimestre, alourdie par l'accumulation des stocks mais soutenue par l'appétit des consommateurs, confirmant le diagnostic de la Fed qui n'exclut pas une hausse des taux en décembre.
De juillet à septembre, le produit intérieur brut américain (PIB) américain a progressé de façon modeste à 1,5% en rythme annualisé, contre une hausse de 3,9% enregistrée au 2e trimestre.
Du coup, estimait Carl Larry, chez Frost & Sullivan, les investisseurs sont rassurés quant aux risques de hausse du dollar, parce que "tant que les taux de la Fed ne bougent pas on n'a pas à s'inquiéter que le dollar aille trop loin".
Dans l'immédiat néanmoins, rappelait Fawad Razaqzada chez Forex.com, "le marché pétrolier reste excessivement excédentaire, ce qui pèse sur les prix, mais ne veut toutefois pas dire que nous ne verrons pas de fortes hausses ponctuellement, comme hier".
(c) AFP