Le pétrole reste sur sa lancée à la hausse à l'ouverture
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre gagnait 14 cents à 46,08 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Carl Larry, chez Frost & Sullivan, a estimé que le pétrole pouvait bénéficier de l'engouement d'investisseurs délaissant d'autres marchés. "Il y a des fonds d'investissements qui préfèrent investir sur le pétrole plutôt que sur les changes", a-t-il dit.
"En voyant le genre d'envolée qu'on a eu, on se dit que c'est sûrement plus dû à des données (macro) économiques qu'aux données fondamentales du marché", a-t-il dit.
Les cours du Brent et du WTI s'étaient envolés mercredi, prenant respectivement 4,79% et 6,34% dans le sillage de la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur les stocks de pétrole aux États-Unis, qui se sont avérés moins élevés qu'attendu.
A ce titre, le chiffre médiocre de la croissance aux Etats-Unis pourrait conforter les investisseurs dans leur opinion que la Fed va rester attentiste, de peur de nuire à la croissance.
Du coup, les investisseurs sont rassurés quant aux risques de hausse du dollar, parce que "tant que les taux de la Fed ne bougent pas on n'a pas à s'inquiéter que le dollar aille trop loin", a-t-il dit.
Toute hausse du dollar pénalise les acheteurs munis d'autres devises, puisque les échanges de pétrole sont libellés en billets verts.
Jeudi matin vers 13h10 l'euro valait 1,0931 dollar, contre 1,1059 dollar mercredi matin, laissant tout de même le pétrole vulnérable à des prises de bénéfices.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont baissé de 3,7 millions de barils.
Mais pour les analystes de Commerzbank, ces chiffres ne suffisent pas à fournir une "explication plausible" à l'envolée des cours, qui s'était amorcée avant leur publication.
(c) AFP