Le pétrole en légère hausse dans un marché attentiste avant les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 47,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 39 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 33 cents à 43,53 dollars.
Le rebond des cours du Brent et du WTI semblait avant tout dû à des achats à bon compte dans un marché toujours sous pression en raison de la surabondance d'offre, que devraient venir confirmer les nouvelles statistiques du Département américain de l'Énergie (DoE) attendues dans l'après-midi.
Tous les yeux sont désormais tournés vers l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE) qui doit publier mercredi ses chiffres hebdomadaires sur les stocks américains de brut, notait Jonathan Sudaria, analyste chez London Capital Group.
L'état des réserves de pétrole aux États-Unis est considéré comme un bon indicateur sur les rapports entre l'offre et la demande de brut chez le premier consommateur au monde.
Une nouvelle hausse des stocks, comme s'y attendent la plupart des analystes, est généralement interprétée comme le signe d'un ralentissement de la demande américaine.Les attentes de nouvelles hausses des stocks américains de pétrole pèsent sur les prix. Selon l'association professionnelle API (qui a publié ses estimations mardi, ndlr), les réserves de brut aux États-Unis ont de nouveau augmenté de 4 millions de barils la semaine dernière, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Le marché pouvait cependant trouver quelque réconfort dans la baisse des produits pétroliers, qui serait plus importante que prévu selon les estimations de l'API.
Les produits distillés ont décliné plus qu'attendu (-2,6 millions de barils contre une baisse attendue de 1,7 million de barils) et les stocks d'essence ont également baissé même si le chiffre exact n'est pas disponible, indiquaient les analystes de PVM.De leur côté, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 3,750 millions de barils lors de la semaine achevée le 23 octobre.
Toujours selon ces experts, les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 1,050 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient décliné de 1,750 million de barils.
Une baisse considérable de la production américaine de brut serait donc nécessaire pour inverser le sentiment négatif qui règne sur le marché du pétrole, estimait-on néanmoins chez Commerzbank.
Par ailleurs, des informations ont fait état mardi de l'intention de l'administration américaine d'alléger de 58 millions de barils les réserves stratégiques de brut (sur un total actuel de 695 millions de barils) entre 2018 et 2025, afin de récupérer un peu de liquidités.
Cela n'a pas d'impact immédiat sur le marché pétrolier, et influencera tout au plus les contrats à très long terme, poursuivaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP