Le pétrole perd du terrain avant les stocks américains
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 47,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 38 cents par rapport à la clôture de lundi.
Le prix du Brent est même tombé vers 06H40 GMT à 47,05 dollars, son niveau le plus faible en plus de trois semaines, et celui du WTI a atteint à 11H15 GMT 43,27 dollars, un minimum en deux mois.
"Le déclin généralisé des prix des matières premières concerne également le pétrole ce matin, alors que les données attendues sur les stocks américains devraient montrer un marché restant lourdement excédentaire avec des fournisseurs mondiaux qui continuent obstinément à produire trop", notait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Le département américain de l'Énergie (DoE) publiera mercredi ses chiffres hebdomadaires sur les réserves de pétrole aux États-Unis, considérés comme un bon indicateur de la demande de brut chez le premier consommateur au monde.
Or, les experts s'attendent à ce que ces réserves aient de nouveau augmenté, signant une cinquième semaine de hausse consécutive depuis le 25 septembre. Selon une estimation médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks américains de brut auraient augmenté de 3,1 millions de barils la semaine dernière.
"Les inquiétudes persistantes sur une surabondance d'offre ont poussé continuellement les prix du WTI à la baisse", estimait pour sa part Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Selon ce dernier, les craintes concernant la demande mondiale de pétrole ont en outre été renforcées par les incertitudes entourant la croissance économique chinoise qui ont récemment refait surface ainsi que des inquiétudes grandissantes sur la vigueur de la reprise américaine.
Selon plusieurs analystes, la pression sur les cours est notamment imputable à l'offre excédentaire de produits distillés, en particulier de diesel, disponibles sur le marché.
Le faible prix du diesel rend dès lors moins intéressant pour les raffineries de transformer le pétrole brut, ce qui augmente la pression sur les stocks.
(c) AFP