Le pétrole ouvre en baisse malgré des prévisions à moyen terme encourageantes
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait 16 cents à 44,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"On va probablement avoir un gros chiffre sur les stocks mercredi, mais on va aussi probablement voir la production stagner ou reculer un peu, donc ces deux chiffres pourraient s'annuler, mais si les stocks augmentent de 7 à 9 millions de barils comme cela a été le cas récemment le marché serait sous pression", a-t-il dit.
En outre, le dollar s'affichait en légère hausse face à l'euro lundi matin, ce qui pénalise les acheteurs de pétrole munis d'autres devises puisque les échanges se font en billets verts, et pèse généralement sur les cours.
"La seule chose qui empêche les prix de glisser encore plus bas, c'est la perspective à plus long terme", ont souligné les analystes de Commerzbank, en mentionnant de nouvelles déclarations de Fatih Birol, à la tête de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Les investissements risquent de baisser pendant deux ans à partir de 2016, pour la première fois depuis vingt ans", ont précisé les analystes de la banque.
Aux Etats-Unis, le nombre de puits en activité est déjà au plus bas depuis cinq ans, ont-ils noté, avec une nouvelle réduction d'une unité annoncée vendredi par la société de services pétroliers Baker Hughes.
Reste que pour le moment le marché n'a pas beaucoup de raisons de sortir des marges dans lesquelles il évolue depuis deux mois, "car fondamentalement la situation ne change pas: le marché souffre d'excédents importants", a noté Commerzbank.
En outre, du côté de la demande, "les signes de ralentissement sont toujours présents", notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
(c) AFP