Cuba se dit ouvert aux entreprises pétrolières américaines
Qu'elles viennent, nous sommes prêts, nous les attendons, nous avons tous types d'affaires pour elles, a affirmé Maria Yodalis Hernandez, porte-parole de l'Entreprise de perforation et extraction du pétrole du Centre, filiale de la compagnie d'Etat cubaine Cupet.
Nous espérons que cette nouvelle ouverture, qui a commencé après le 17 (décembre 2014), ait une influence sur l'industrie pétrolière cubaine, a-t-elle ajouté, à l'occasion d'une visite organisée avec des correspondants étrangers à Matanzas, à 110 kilomètres à l'est de La Havane.
Le secteur pétrolier cubain a été profondément meurtri et affecté par le blocus, terme employé par La Havane pour décrire l'embargo, car les entreprises américaines, même si elles détiennent les principales ressources et la technologie de pointe, ne peuvent faire des affaires avec Cuba, a souligné Mme Hernandez.
Ainsi, l'Entreprise de perforation et extraction du pétrole du Centre ne peut exploiter que 5% de ses réserves totales car nous n'avons pas les technologies pour les extraire.
Les propriétés des entreprises pétrolières américaines à Cuba avaient été nationalisées par Fidel Castro en 1960, l'année suivant la révolution cubaine.
Cuba produit déjà 25 millions de barils par an, du pétrole extra-lourd ne pouvant servir qu'à la production électrique, de ciment ou d'asphalte, ce qui couvre 50% de sa consommation. L'île importe le reste du Venezuela, avec des facilités de paiement de son allié traditionnel.
Les experts internationaux estime que les eaux cubaines abritent des réserves probables de 5 à 9 milliards de barils de brut, les autorités cubaines affirmant que celles-ci vont jusqu'à 20 milliards.
La zone économique cubaine du Golfe du Mexique, de 112.000 kilomètres carrés, a été divisée en 59 blocs, dont 22 ont fait l'objet de contrats avec des entreprises de Norvège, Espagne, Inde, Venezuela, Vietnam, Malaysie, Angola et Russie.
Mais en raison des échecs de perforations, ne restent présentes que trois sociétés étrangères, selon les autorités : PDVSA (Venezuela), Sonangol (Angola) et Zarubezhneft (Russie).
(c) AFP