Le pétrole s'enfonce dans le rouge, lesté par le ralentissement de la croissance chinoise
Vers 17H55 GMT (18H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 49,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,39 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre perdait 1,13 dollar à 46,13 dollars.
La production industrielle chinoise a ralenti en septembre pour s'afficher en hausse de 5,7% sur un an, contre 6,1% en août, et la croissance du produit intérieur brut de l'ensemble du troisième trimestre s'est établie à 6,9%, sa pire performance depuis 2009.
Le ralentissement de la croissance de la demande chinoise de brut, qui, selon Seb Markets, a décliné de 1,8 point sur un an en septembre, a notamment pesé sur les cours.
La réaction du marché est un peu exagérée car en y regardant de plus près, la croissance chinoise n'est pas si mauvaise que cela, estimait pour sa part Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
L'économie est en phase de transition vers une société de consommation et ne peut plus prétendre à un rythme de croissance annuelle proche de 10% comme sur la période 1979-2012, poursuivait-il, même si c'est un nouvel élément qui renforce la perception de déséquilibre sur le marché pétrolier, concédait l'analyste. De plus, la perspective d'une réunion +technique+ de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne suffisait pas à contrebalancer les effets négatifs du ralentissement économique chinois sur les cours, jugeait pour sa part Jasper Lawler chez CMC Market.
De nombreux analystes estimaient en effet que la réunion technique entre membres de l'Opep et pays hors-Opep, qui se tiendra à Vienne mercredi, ne devrait pas se traduire par des actions significatives pour le marché.
Il y a peu de signes de coopération entre la Russie et l'Opep concernant la production de pétrole et il est peu probable que le Venezuela ait suffisamment d'emprise sur le reste du cartel pour encourager un changement de politique en faveur d'une réduction de la production, ajoutait-il.Au mieux une fourchette de prix équitable pourrait être annoncée par l'Opep pour guider le marché, soulignait Adam Longson, analyste chez Morgan Stanley.
Et s'il y avait un accord, il serait selon lui inefficace car il donnerait la possibilité à d'autres producteurs de profiter d'une éventuelle hausse des prix pour augmenter leur production.
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(c) AFP