Halliburton souffre de la baisse des prix du pétrole: perte nette au 3T
Le groupe a affiché une perte de 53 millions de dollars comparée à un bénéfice net de 1,2 milliard de dollars sur la même période l'an passé, précise-t-il.
Mais une fois ces résultats lestés d'éléments exceptionnels, le groupe américain est dans le vert: le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, s'élève ainsi à 31 cents par action, là où les attentes des analystes étaient de 27 cents.
Halliburton a inscrit sur l'exercice des charges exceptionnelles de 257 millions de dollars (30 cents par action) liées aux quelques 16.000 suppressions d'emplois annoncées depuis 2014 et la baisse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.
A la suite de l'annonce de ces résultats, l'action du groupe baissait de 1,01% à 37,43 dollars vers 14H20 GMT à Wall Street.
Schlumberger, l'un des principaux concurrents d'Halliburton, avait annoncé la semaine dernière une division par trois de son bénéfice trimestriel à 989 millions de dollars.
Nous sommes satisfaits de nos résultats trimestriels, surtout la résistance de nos activités à l'international où nous avons fait mieux que nos principaux concurrents à la fois d'un trimestre sur l'autre et sur un an, pour le chiffre d'affaires et les marges, a affirmé le président d'Halliburton, Jeff Miller, cité dans le communiqué.
Les activités en Amérique du nord ont baissé plus que les autres avec une perte opérationnelle de 8 millions de dollars sur le trimestre pour un bénéfice opérationnel de 906 millions de dollars sur la même période l'an passé.
En Amérique latine, le bénéfice opérationnel s'est établi à 108 millions de dollars (-22%), en Europe/Afrique et pays de l'ex- Communauté des Etats Indépendants il est de 150 millions de dollars (-31%) et en Afrique/Moyen-Orient il a progressé de 14% à 298 millions de dollars.
Par secteur d'activités, la production a vu son bénéfice opérationnel chuter de 64% à 938 millions de dollars. Pour le forage, la baisse est plus limitée (-12%) à 1,1 milliard de dollars.
Le PDG du groupe, David Lesar, a toutefois souligné lors d'une conférence téléphonique avec des analystes qu'il était satisfait des opérations en Amérique du nord où les forages menés à leur terme par le groupe sur le trimestre sous revue n'ont baissé que de 18% alors que la baisse générale du nombre de puits en activité est de 58%.
Cela illustre clairement un mouvement de +fuite vers la qualité+ qui accompagne la baisse du marché et cela nous positionne favorablement pour le jour où le marché repartira, a-t-il estimé.
Halliburton est en passe de fusionner avec son concurrent Baker Hughes mais doit toujours recevoir l'accord des autorités de la concurrence américaines. Les deux groupes ont annoncé fin septembre des nouvelles cessions d'activités pour tenter d'obtenir cet aval.
M. Lesar a rappelé lundi que l'échéance pour répondre aux exigences des autorités de la concurrence est maintenant fixée à la mi-décembre. Halliburton a inscrit sur le trimestre une charge de 62 millions de dollars liée à cette acquisition, soit de même montant que celle inscrite sur le trimestre précédent.
Concernant les perspectives pour l'exercice en cours et l'avenir, M. Lesar a affirmé qu'elles étaient au mieux difficiles à discerner.
Je n'ai jamais vu un marché avec aussi peu de visibilité au cours de mes 22 années passées dans ce secteur, a-t-il déclaré.
Il prévoit un fort ralentissement de l'activité sur le trimestre en cours, notamment en décembre, et a estimé que le premier trimestre pourrait bien ressembler au quatrième, représentant le point bas du cycle.
jld/lo/tes
HALLIBURTON
SCHLUMBERGER
BAKER HUGHES
(c) AFP