New York: Les cours du pétrole ont fini la semaine vendredi sur un net rebond, encouragé par plusieurs signes d'une baisse de la production aux Etats-Unis.Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a gagné 88 cents à 47,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), restant toutefois en nette baisse par rapport à vendredi dernier.
Parus en début d'après-midi, les chiffres sur le nombre de puits en activité aux Etats-Unis, publiés par la société de services pétroliers Baker Hughes, ont confirmé la tendance à la baisse de la production: il y en avait 10 de moins cette semaine que la précédente, soit une chute de 63% depuis octobre 2014.
La veille le ministère américain de l'Energie (DoE) avait annoncé que la production nationale avait reculé de 76.000 barils par jour durant la semaine close le 9 octobre, et Bill Baruch, chez iiTrader.com, a souligné que la production du Midwest, en particulier, était au plus bas depuis 2010.
De plus le marché considère que les mauvaises nouvelles sont en fait bonnes, à commencer par les terribles résultats de Schlumberger, a noté Matt Smith, chez ClipperData.
Le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a annoncé jeudi un bénéfice trimestriel divisé par trois et un chiffre d'affaires amputé du tiers. Pour couronner le tout le groupe a précisé que les perspectives pour le secteur semblent difficiles pour les prochains trimestres avec une réduction de l'activité supplémentaire, ce qui pour les investisseurs se traduit par de nouvelles baisses de production de brut à venir.
Le pétrole a également été soutenu par les spéculations selon lesquelles la Russie est prête à discuter avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'une possible réduction de sa production, a noté pour sa part Fawad Razaqzada chez Forex.com.
Mais, selon M. Baruch, le fait que l'Opep table pour l'an prochain sur une nette reprise de la demande mondiale, à la différence de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a revu en baisse sa prévision, montre que l'Opep n'a pas l'intention de réduire sa production.
Les chances que la Russie obtienne un accord sur la réduction de la production sont très minces, estiment aussi les analystes de Commerzbank, notamment en raison des intérêts divergents de la Russie et de l'Arabie Saoudite en Syrie. L'Arabie Saoudite essaie de baisser ses prix pour prendre à la Russie des parts de marché en Europe, ont-ils souligné.
Les analystes restent globalement prudents sur la direction que risque de prendre le marché dans les jours qui viennent.
Il y a au moins une partie du marché qui affirme qu'on a atteint un plancher, avec la poursuite des excédents de stocks déjà pris en compte dans les cours actuels, a fait valoir Tim Evans, chez Citi.
Mais à notre avis le marché passe juste un peu de temps avant d'atteindre de nouveaux plus bas, l'augmentation des stocks représentant une pression à la baisse, ajoutait-il.
Londres: Le géant pétrolier britannique BP a annoncé jeudi un investissement groupé de sept milliards de dollars pour démultiplier les ressources gazières...
New York: Si le groupe de producteurs OPEP+ ne réduit pas davantage sa production, le prix moyen du pétrole pourrait tomber à 60 dollars le baril en 2025 en raison de la réduction de la demande et de l'augmentation de l'offre des pays non membres de l'OPEP, a déclaré Citi dans une note publiée mercredi.
Analyse: Une manière de regarder les actions en Bourse est au travers de la courbe classique d’une action.Mais il existe une autre manière qui peut vous permettre de voir les chances d’une autre façon. Cette approche peut nous permettre de mieux comprendre la performance de certaines actions dans le pétrole.
Paris: Morgan Stanley a revu à la hausse ses prévisions trimestrielles pour les prix du pétrole Brent en 2023 et 2024, attribuant cette révision à un déséquilibre de l'offre provoqué par la prolongation des réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.