Le pétrole baisse, hausse plus forte que prévu des stocks américains de brut
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 48,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 58 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 89 cents à 45,73 dollars.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 9 octobre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 7,6 millions de barils pour atteindre 468,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de 2,577 millions.
La hausse des stocks de brut aux États-Unis est complètement baissière pour les cours, notait Thomas Pugh, analyste chez Capital Economics.
Robert Montefusco, courtier chez Sucden Financial, partageait ce point de vue, ajoutant que la surabondance d'offre qui plombe le marché continue de peser sur les prix et empêche les cours du WTI de s'installer au-dessus du seuil des 50 dollars le baril, avec lequel ils avaient renoué en fin de semaine dernière.
La production américaine de pétrole de schiste a un peu baissé, mais pas autant qu'il le faudrait, soulignait l'analyste. Le boom du pétrole de schiste aux États-Unis, combiné à une augmentation de la production des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a contribué à diviser les prix du pétrole par deux depuis juin 2014.Selon Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets, les stocks américains de brut ont progressé la semaine dernière à cause de la baisse des cadences des raffineries et d'une hausse des importations de pétrole.
Nous sommes au pic de la saison de maintenance des raffineries et les marchés devraient s'attendre à une hausse des stocks de brut dans les prochaines 3 à 4 semaines, avant qu'ils ne recommencent à baisser, estimait M. Kjus.
Les réserves d'essence ont, de leur côté, baissé de 2,6 millions de barils alors que les analystes de Bloomberg tablaient sur un repli de seulement 1,25 million de barils.Il y a eu encore un peu de demande d'essence avec les dernières vacances aux États-Unis, mais la saison des grands déplacements automobiles est terminée et il faut s'attendre à une baisse de la consommation d'essence, notait Robert Montefusco.
Du côté de la production américaine, la baisse de 76.000 barils par jour (bj) lors de la semaine achevée le 9 octobre n'a pas eu beaucoup d'effet sur les cours. C'est juste un rattrapage de la hausse de la semaine précédente lorsque la production avait augmenté d'autant, expliquait Thomas Pugh.
(c) AFP