Le pétrole finit presque à l'équilibre à New York
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a cédé juste 2 cents à 46,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a cédé 9 cents à 49,15 dollars le baril sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, le marché a notamment été refroidi par la faible (+0,1%) progression des ventes de détail en septembre aux États-Unis, confirmant le ralentissement de la croissance dans le pays, plus gros consommateur de pétrole au monde.
Par ailleurs en Chine, l'indice des prix à la consommation en Chine a chuté plus que prévu en septembre, pendant que l'indice des prix à la production plongeait, témoignant une nouvelle fois de l'affaissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.
Devant ces mauvaises statistiques, il y a "une anxiété légitime des investisseurs à propos de la conjoncture mondiale, ce qui fait craindre une demande en pétrole faible dans les prochains mois et, par conséquent, un excès d'offre persistant", poursuivait Christopher Dembik.
"Les espoirs de retrouver un marché pétrolier plus équilibré début 2016 ont été douchés par les dernières prévisions de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE)", notait de son côté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
Dans son dernier rapport, l'AIE a en effet une fois encore augmenté ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2015, s'attendant à une augmentation de 1,8 million de barils par jour (mbj), mais elle envisage seulement une croissance de 1,2 mbj l'année prochaine, soit moins que prévu précédemment.
Le marché a toutefois tenté plusieurs brèves incursions en territoire positif en fin de séance, aiguillonné par les inquiétudes géopolitiques liées à la Syrie, qui apportent un peu de soutien aux cours, selon M. Kilduff.
L'ambassadeur de Russie en Syrie a soutenu mercredi que nombre de combattants présentés par les Occidentaux comme "rebelles" au régime de Bachar al-Assad n'étaient que des "extrémistes" et des "terroristes".
Moscou et Washington ont par ailleurs confirmé qu'au moins un avion russe et un de la coalition s'étaient retrouvés à quelques kilomètres à peine l'un de l'autre samedi, révélant le risque que leur engagement en Syrie ne dégénère en conflit russo-américain, comme l'a ouvertement craint le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
(c) AFP