Le pétrole repart à la hausse dans un marché hésitant
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre 2015 valait 50,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 29 cents par rapport à la clôture de lundi.
Le marché semblait retrouver un peu de confiance en fin de séance, après avoir chuté de 5% la veille, se concentrant sur les prévisions de la demande mondiale pour 2016 de l'AIE et de l'Opep.
Les deux organisations ont révisé à la hausse leurs prévisions de la demande pour cette année et anticipent une croissance de la demande pour 2016, quoiqu'un peu moins rapide que prévu lors de précédentes études.
"L'AIE prévoit que la demande mondiale augmentera de 1,2 million de barils par jour (mbj) l'an prochain alors que l'Opep et le DoE (le département américain de l'Énergie) tablent sur une hausse de 1,4 million de barils par jour en 2016", notaient les analystes de Danske Bank.
Pour ces analystes, "les prix bas du brut combinés à des politiques économiques accommodantes devraient bénéficier à la demande au cours de l'année prochaine".
"Le raisonnement derrière (ces) révisions est clair: la chute des prix du pétrole depuis juillet affecte la rentabilité des producteurs, les forçant à ralentir leur production", estimaient-ils.
Sur le front de l'offre, l'Agence internationale de l'Énergie juge d'ailleurs que les prix bas du pétrole et la baisse des investissements dans l'industrie devraient faire disparaître près de 500.000 barils par jour du marché.
Mais dans l'immédiat, l'agence notait toutefois qu'"une production record venant de la Russie et du Brésil, et un rebond plus rapide qu'attendu de la production canadienne" se traduisent par une révision à la hausse de 150.000 bj (hors Opep) en 2015 et de 110.000 bj en 2016, par rapport au rapport du mois précédent.
"Pour l'instant, il semble que les risques d'une nouvelle chute des prix diminuent alors que le processus de rééquilibrage (de l'offre et de la demande) se poursuit sérieusement. Nous ne nous attendons cependant pas à ce que les prix du pétrole augmentent fortement avant le quatrième trimestre 2016", soulignaient de leur côté les analystes d'UniCredit.
(c) AFP