Arabie: la baisse des recettes pétrolières pourrait stimuler le secteur privé
Je ne parle pas de crise mais d'opportunité, a déclaré à l'AFP Abdelrahman al-Zamil en marge du 2e forum d'affaires franco-saoudien qui s'est tenu à Ryad.
L'Arabie saoudite est le premier exportateur mondial de brut, dont elle tire près de 90% de ses revenus. Le pays est confronté à un déficit budgétaire croissant en raison de la chute des cours du pétrole, en baisse de moitié depuis juin 2014.
Il a prévu pour 2015 un déficit équivalent à 19,5% du Produit intérieur brut (PIB) du royaume, soit 130 milliards de dollars, contre seulement 17,5 milliards l'an dernier, le deuxième plus important déficit depuis 2002.
M. Zamil a indiqué qu'une réduction des dépenses devrait affecter les méga-projets dépendant des firmes étrangères, leurs consultants et sous-traitants qui contribuent peu à l'économie.
Pour l'Arabie saoudite, c'est une bonne chose, a-t-il dit à propos des coupes budgétaires qui affecteraient ces grands projets.
M. Zamil est le patron de Zamil Group, qui emploie 21.000 personnes dans divers secteurs d'activités allant de la fabrication d'acier à la construction navale.
Nous voulons que notre gouvernement s'occupe désormais des petits et moyens projets, qui intéressent moins les compagnies étrangères et qui pourraient être réalisés par des Saoudiens ou des co-entreprises, a-t-il expliqué.
Il a ajouté qu'une loi visant à promouvoir l'industrie locale conduirait à plus d'argent injecté dans l'économie au moment où le gouvernement cherche à favoriser l'emploi des Saoudiens.
Il y aura un développement des industries, a-t-il encore dit.
Selon le FMI, la croissance du PIB saoudien devrait être de 3,4% cette année et de 2,2% l'an prochain, contre 3,5% en 2014.
(c) AFP