Le pétrole en léger recul à New York après des chiffres chinois mitigés
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 16 cents à 46,94 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Par ailleurs, "les chiffres du commerce extérieur en Chine étaient mitigés", a-t-il ajouté, soulignant que les importations de pétrole s'inscrivaient en hausse de 8,8% sur un an.
Rien qu'en septembre, la Chine a importé 6,8 millions de barils de brut, 5% de plus qu'en août: "en résumé on ne peut toujours pas parler de refroidissement de la demande", notaient les experts de Commerzbank.
En revanche l'ensemble des importations chinoises ont chuté de 20,4% en dollars (-17,7% en yuans), ravivant les craintes pour la croissance de la deuxième économie mondiale.
Par ailleurs l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé dans son rapport mensuel que le marché pétrolier pourrait rester déséquilibré en 2016, avec une demande d'or noir moins forte qu'anticipé dans un contexte économique assombri, et une offre toujours excédentaire.
Mais, selon M. Flynn, les investisseurs s'interrogent sur la crédibilité des prévisions de l'AIE, qui selon lui se sont révélées peu fiables tout au long de l'année.
L'AIE a relevé à 94,5 millions de barils par jour (mbj) sa prévision de consommation pour 2015, contre 94,4 mbj précédemment.
"Mais les perspectives sont moins bonnes pour l'an prochain", a-t-elle poursuivi, tablant sur une consommation de 95,7 mbj en 2016, contre une prévision précédente de 95,8 mbj.
Du côté de l'offre, "une production record venant de la Russie et du Brésil, et un rebond plus rapide qu'attendu de la production canadienne se traduit par une révision à la hausse de 150.000 bj de l'offre (hors Opep) en 2015 et de 110.000 bj en 2016, par rapport au rapport du mois précédent", selon l'AIE.
Pour les analystes de la banque ABN Amro, la surabondance d'offre actuelle devrait continuer à peser sur le marché. "Même si nous voyons des baisses de production aux États-Unis, la production au sein de l'Opep mais aussi en Russie continue d'augmenter", notaient-ils.
Enfin le Parlement iranien a approuvé mardi l'accord sur le nucléaire conclu en juillet avec les grandes puissances, ouvrant la voie à une levée des sanctions économiques et donc à un afflux de pétrole iranien sur le marché.
Mais selon M. Flynn, ce développement pourrait n'avoir que peu d'impact dans l'immédiat sur les cours du brut, car les investisseurs avaient anticipé ce développement.
(c) AFP