Le pétrole baisse, lesté par des prises de bénéfices
Vers 16H05 GMT (18H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 51,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 88 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Les cours du Brent et du WTI sont repartis à la baisse lundi sur fond de prises de bénéfices après la forte hausse de la semaine dernière, notait Thomas Pugh, analyste chez Capital Economics.
Mais selon l'analyste, les investisseurs pourraient être également en train de réévaluer les raisons du rebond, sachant que les fondamentaux de marché sont inchangés, notamment la surabondance d'offre qui plombe le marché depuis juin 2014.
"Le marché pétrolier a connu une progression de 9% la semaine passée, soit la troisième meilleure performance hebdomadaire depuis 2009, mais rien ne permet de croire que le mouvement puisse se prolonger étant donné le maintien de fondamentaux défavorables", estimait également Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a pourtant apporté de l'eau au moulin des investisseurs pariant sur une hausse des cours.
Le cartel voit en effet se manifester les premiers signes d'une baisse de pression sur les prix du brut et a révisé à la hausse sa prévision de la demande pour 2015.
Dans son rapport, l'Opep table aussi sur une plus forte baisse qu'initialement prévu de la production des pays non-Opep, notamment les États-Unis. Pour 2015, cette production, encore en hausse, s'établirait à 57,24 millions de barils par jour (mbj) contre 57,43 mbj précédemment estimés et elle baisserait à 57,11 mbj en 2016.
Mais de nombreux points restent en suspens, et il n'est pas certain que la production hors-Opep chute dans ces proportions, estimait M. Dembik.
De plus, pour le moment l'Opep, et notamment son chef de file l'Arabie saoudite, semble se tenir à sa stratégie de protection de parts de marché débutée il y a un an, lorsqu'elle avait décidé de ne pas réduire son plafond de production de 30 millions de barils par jour.
(c) AFP