Le pétrole ouvre en légère baisse à New York, dans un marché prudent
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre reculait de 19 cents à 49,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné près de quatre dollars lors de la précédente semaine.
Le marché rebondit nettement depuis le début d'octobre, après avoir chuté sous les 40 dollars le baril à New York pendant l'été, puis s'être stabilisé autour de 45 dollars en septembre.
Le marché a nettement rebondi après avoir atteint ses plus bas niveaux depuis six ans, mais il est en train de perdre de l'élan, a commenté Gene McGillian, de Tradition Energy. On pense que la production va baisser et la demande augmenter l'an prochain, mais pour le moment le marché reste sous le coup d'un déséquilibre de fond.
Le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis, dans l' Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou en Russie, a largement contribué à faire baisser les prix de moitié depuis juin 2014.
Lundi, l'actualité était néanmoins plutôt favorable, car le rapport mensuel de l'Opep a soutenu le marché, en témoignant de signes d'une amélioration pour les cours de l'or noir, et on a aussi été un peu portés par le décompte des puits de pétrole aux Etats-Unis, a reconnu M. McGillian.
Selon le groupe privé Baker Hughes, le nombre de puits en activité aux Etats-Unis a baissé pour la sixième semaine d'affilée, à 605 unités.Ce décompte a atteint son plus bas niveau depuis 2010, ont remarqué les experts de Commerzbank. Après avoir atteint un record l'an dernier, le décompte des puits américains a baissé de plus de 1.000 unités. Cela laisse croire à une nouvelle baisse de la production de pétrole aux Etats-Unis, qui (...) a déjà décliné de 600.000 barils par jours depuis son apogée au printemps.
A l'inverse, parmi les facteurs de baisse, l'actualité en Syrie, qui avait contribué au rebond des prix, semble prendre de moins en moins d'importance aux yeux du marché, a noté M. McGillian.
La Syrie, où la Russie a entamé au début du mois une intervention militaire en soutien au président Bachar al Assad, n'est pas un gros producteur de pétrole, mais elle est un voisin immédiat de l'Irak, deuxième plus gros acteur de l'Opep.Quoi qu'il en soit, les analystes de Goldman Sachs qui avaient évoqué il y a quelques semaines l'idée d'un baril de Brent à 20 dollars cette année, demeurent pour leur part très prudents vis-à-vis du rebond des cours.
Nous ne pensons pas que (le rebond) signale des changements significatifs dans les fondamentaux de marché, ont-ils conclu.
(c) AFP