La pression à la baisse sur les prix du pétrole commence à s'atténuer
Les principaux facteurs qui ont pesé sur le marché depuis plus d'un an sont toujours présents, mais commencent à montrer des signes d'atténuation, estime l'OPEP qui juge que la surabondance de l'offre mondiale est moins significative en raison d'une hausse de la demande dans certains régions.
Le cartel révise à la hausse ses prévisions pour 2015, prévoyant une augmentation de la demande de 1,5 million de barils par jour (mb/j) par rapport à 2014, contre une projection à 1,46 mb/j dans son rapport du mois précédent.
Si les prévisions de croissance de l'économie mondiale n'ont pas changées, l'économie des pays émergents continue de faire face à des défis croissants avec une nouvelle révision à la baisse des projections de croissance pour la Russie et pour la Brésil, déjà en récession cette année.
Dans son rapport, l'Opep table aussi sur une plus forte baisse qu'initialement prévue de la production des pays non-Opep, notamment les Etats-Unis. Pour 2015, cette production, encore en hausse, s'établirait à 57,24 mb/j contre 57,43 mb/j précédemment estimés et elle baisserait à 57,11 mb/j en 2016.
Cette évolution serait le résultat de la stratégie de l'Opep de maintien de son niveau de production, en dépit de la baisse des prix, visant à gagner le bras de fer avec les concurrents mondiaux, notamment américains, en contribuant à la chute de leurs revenus.
Dimanche,le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah el-Badri a estimé que le marché du pétrole sera davantage équilibré en 2016 grâce à une contraction de la production des pays non-Opep et une augmentation de la demande mondiale.
Les cours du brut ont dégringolé de près de 60% depuis juin 2014.
(c) AFP