Le pétrole monte encore à l'ouverture à New York, aidé par la Syrie
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre prenait 80 cents à 50,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir pris plus de 1,5 dollar la veille.
Le marché se relance depuis le début octobre après un été calamiteux, qui avait vu les cours chuter à leur plus bas niveau depuis plus de six ans, puis un mois de septembre incertain au cours duquel ils se sont stabilisés autour de 45 dollars le baril.
Parmi les éléments de relance particulièrement présents vendredi, "les risques géopolitiques sont de plus en plus pris en compte par le cours, à cause des événements dans le Moyen-Orient", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a réussi vendredi une avancée soudaine près d'Alep en Syrie, profitant de la confusion générale suscitée par les frappes russes dans les régions tenues par les rebelles contre le président Bachar al Assad.
"Le marché a peur que le conflit syrien s'élargisse, vu que la Russie et l'Iran accentuent leur soutien au régime d'Assad, tandis que l'Arabie saoudite aide les rebelles", a expliqué M. Lipow.
La Syrie n'est pas un producteur majeur de pétrole, mais un de ses voisins immédiats, l'Irak, lui-même plongé dans la guerre, est un important producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Pour le reste, vendredi "les prix du pétrole sont entraînés par une hausse de l'appétit pour le risque ainsi qu'un affaiblissement du dollar", ont rapporté les experts de Commerzbank.
Les échanges pétroliers sont libellés en billet vert, et son affaiblissement les rend donc moins coûteux et plus intéressant pour les investisseurs.
Désormais, le marché, qui a salué cette semaine l'annonce par le département américain de l'Energie d'une baisse de la production aux Etats-Unis en septembre, espère voir de nouveaux signes de cette tendance dans le décompte des puits en activité, publié avant la clôture par le groupe privé Baker Hughes.
"Etant donné le bas niveau des prix (pendant l'été), le décompte des puits devrait encore avoir baissé, ce qui donnerait de nouvelles raisons à une hausse du marché - même si la reprise des cours rend de nouveau rentable la production de pétrole de schiste", ont commenté les experts de Commerzbank.
Pour le moment, les investisseurs misant sur un rééquilibrage prochain du marché ont accueilli favorablement l'annonce par le Venezuela, dont l'économie a beaucoup souffert du bas niveau des cours, d'une réunion entre pays de l'Opep et pays hors-Opep le 21 octobre.
(c) AFP